Mis en place par : Shankhyaneel Sarkar
Dernière mise à jour : 12 septembre 2023, 08h32 IST
Londres, Royaume-Uni (UK)
Un scientifique parlementaire spécialisé dans les affaires internationales a été arrêté, avec un autre, accusé d’espionnage au Royaume-Uni pour le compte de la Chine. (Image : Reuters/Représentant)
Un scientifique parlementaire a été arrêté pour espionnage au nom de la Chine et a eu accès à de hauts députés, dont certains ont été élevés au rang de ministres par Rishi Sunak.
La police a arrêté deux hommes en vertu de la loi sur les secrets officiels en mars, accusés d’espionnage pour le compte de la Chine. Un rapport de la BBC a aussi révélé que l’un des hommes arrêtés est un « scientifique parlementaire », impliqué dans les questions d’affaires internationales, et qui a eu accès au ministre de la Sécurité Tom Tugendhat et à la députée conservatrice Alicia Kearns.
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Ce rapport intervient quelques jours après que le Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé ses inquiétudes a propos l’espionnage chinois au Royaume-Uni avec le Premier ministre chinois Li Qiang en marge du sommet du G20 à New Delhi.
“(Le Premier ministre) a fait part de ses vives inquiétudes a propos l’ingérence chinoise dans la démocratie parlementaire du Royaume-Uni”, a annoncé un porte-parole du Premier ministre Sunak à la BBC.
Le bureau de Tugendhat a annoncé que Tugendhat l’avait connu lorsqu’il était député et qu’il n’avait eu aucun contact avec lui après sa nomination au poste de ministre. Kearns n’a pas commenté l’accès de l’homme à son bureau, déclarant qu’elle avait le devoir de veiller à ce que son travail en tant qu’agent public ne soit pas compromis.
« Un homme dans la trentaine a été arrêté à une adresse dans l’Oxfordshire et un homme dans la vingtaine a été arrêté à une adresse à Édimbourg. Des perquisitions ont aussi été effectuées dans les deux propriétés résidentielles, ainsi qu’à une troisième adresse dans l’est de Londres”, a indiqué la police métropolitaine.
Le commandement antiterroriste de la police métropolitaine, alias Met, qui supervise les infractions liées à l’espionnage, enquête sur l’affaire.
Les deux hommes ont toutefois été libérés sous caution par la police jusqu’au début octobre, par un commissariat du sud de Londres, a rapporté le journal. Un autre rapport du Sunday Times indique que les soi-disant chercheurs ont eu accès à plusieurs députés conservateurs. Leur rapport indique aussi que l’homme a vécu en Chine pendant un certain temps.
Le secrétaire à la Justice, Alex Chalk, a toutefois défendu la position adoptée par le gouvernement de Rishi Sunak à l’égard de la Chine. Chalk a annoncé que le gouvernement Sunak avait raison de dialoguer avec la Chine, dans le but de défendre la récente décision d’envoyer le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, à Pékin pour une visite officielle.
Chalk a annoncé que le gouvernement Sunak insistait pour agir avec prudence sur les questions liées à la Chine. “Quelles que soient les leçons que les autorités parlementaires doivent tirer, j’en suis sûr, elles le seront”, a annoncé Chalk à Sky News.
Plus tôt en juillet, un rapport parlementaire de la commission du renseignement et de la sécurité a annoncé que le Parlement était lent à traiter les menaces d’espionnage chinois.
“Il apparaît que la Chine ait une forte intention d’interférer avec le gouvernement britannique, en ciblant les responsables et les organismes à différents niveaux afin d’influencer la pensée politique britannique et la prise de décision a propos la Chine”, indique le rapport.
Toutefois, ces développements entraîneront des troubles au sein des conservateurs. “(Il est) temps pour nous de reconnaître la menace croissante que représente désormais le PCC (Parti communiste chinois) sous (le président) Xi”, a annoncé le député conservateur Iain Duncan Smith.
« Quel a été le prix de la visite prosternée de Cleverly à Pékin ? » Smith aurait été cité par la BBC.
« C’est une preuve supplémentaire de l’étendue des tentacules du Parti communiste chinois (PCC) dans les institutions britanniques. Une fois de plus, la sécurité du Parlement a été potentiellement compromise », a annoncé le député conservateur Tim Loughton. Loughton a annoncé que le Royaume-Uni devrait considérer le Parti communiste chinois comme rien de moins qu’une « menace étrangère hostile ».
Ces arrestations soulèveront à nouveau des questions pour Sunak sur la manière dont le Royaume-Uni doit gérer ses relations avec Pékin. Certains ont appelé à réfléchir à la menace que représente l’espionnage chinois pour les institutions britanniques et à l’ampleur de l’ingérence de Pékin dans les affaires intérieures du Royaume-Uni.
Cela rappelle aussi à beaucoup l’affaire Christine Lee, où une alerte inhabituelle à l’ingérence parlementaire avait été émise après que l’agence d’espionnage britannique, le MI5, avait déclaré que la femme menait des activités d’ingérence politique et donnait des fonds pour soutenir les députés au nom de la Chine.
Shankhyaneel SarkarShankhyaneel Sarkar est sous-rédacteur principal chez News18, couvrant les questions internationales. Il est un fan d’Arsenal et, pendant son temps libre, il aime explorer…Lire la suite