QUITO – Deux détonations de véhicules visant certainement l’agence pénitentiaire équatorienne SNAI ont conduit à six arrestations, a annoncé jeudi la police de Quito.
“Auparavant, le SNAI opérait dans ce bâtiment et cela serait peut-être le lien”, a annoncé le général de police Pablo Ramírez dans une vidéo publiée sur X, l’ex réseau social connu sous le nom de Twitter, à propos de la première explosion survenue dans la nuit.
Le bâtiment abrite aujourd’hui le ministère de la Femme et des Droits de l’Homme.
La police n’a pas précisé le moment de la deuxième explosion.
Certains des suspects arrêtés durant la première explosion ont abandonné leur voiture, qui contenait un explosif à fusée lente. Deux autres personnes arrêtées ont par la suite jeté un liquide inflammable sur la voiture, a indiqué la police.
La voiture qui a explosé et celle dans laquelle les suspects ont été retrouvés ont fait l’objet de signalement comme volées.
Un deuxième véhicule, qui contenait deux bouteilles d’essence et un fusible lent, a aussi explosé à proximité d’un siège actuel de l’agence pénitentiaire, a indiqué la police, “provoquant la destruction du véhicule et des dommages à l’extérieur du bâtiment du SNAI, le 12”. de l’avenue October entre (les rues de) Wilson et Foch.
Il n’y a eu aucun blessé dans ces deux incidents, a indiqué la police.
La violence et la criminalité ont augmenté dans les rues et dans les prisons de l’Équateur depuis la pandémie, le gouvernement luttant pour contenir l’effusion de sang qu’il impute aux gangs de drogue.
Un scrutin dont le second tour aura lieu le 15 octobre a été éclipsé par l’assassinat du candidat anti-corruption Fernando Villavicencio, un assassinat qui fait toujours l’objet d’une enquête.
Les autorités ont mené des opérations dans la prison de Cotopaxi mercredi, sans toutefois confirmer le transfert de prisonniers de haut rang. Les transferts de chefs de gangs ont déjà provoqué des émeutes dans les prisons équatoriennes.
Des incidents de sécurité ont aussi été signalés mercredi dans la prison Turi, à Cuenca, sans que les autorités n’aient donné de détails.
Quatre des suspects arrêtés, qui avaient des antécédents d’extorsion et de kidnapping, sont équatoriens et un colombien, a annoncé Ramírez. La nationalité du sixième n’était pas claire. REUTERS