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Elon Musk affirme que son réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, procurera aux utilisateurs la possibilité de passer des appels vocaux et vidéo sur la plateforme.
Musk, qui a l’habitude de faire des proclamations sur les fonctionnalités à venir et les politiques qui ne se sont pas toujours concrétisées, n’a pas précisé quand les fonctionnalités seraient disponibles pour les utilisateurs.
L’entreprise a aussi mis à jour ses politiques de confidentialité qui permettront, entre autres, la collecte de informations biométriques et d’historiques d’emploi.
Musk a indiqué que les appels vocaux et vidéo du site fonctionneraient sur les appareils Apple et Android de même que sur les ordinateurs, « aucun numéro de téléphone n’étant nécessaire ».
Les plateformes sociales rivales proposent déjà des appels vocaux et vidéo.
Meta, propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram, a introduit les appels vocaux et vidéo sur Messenger en 2015.
Snapchat les a ajoutés en 2016.
X n’a pas tout de suite répondu à une demande de plus de détails sur les nouvelles fonctionnalités ou sur la date à laquelle elles seront disponibles.
La nouvelle politique de confidentialité de la plateforme, qui entre en vigueur le 29 septembre, indique aux utilisateurs que « sur la base de votre consentement, nous pouvons collecter et employer vos informations biométriques à des fins de sûreté, de sécurité et d’identification ».
Il ne précise pas quelles informations biométriques seront collectées.
Les informations biométriques peuvent faire référence aux empreintes digitales, à la reconnaissance faciale, etc.
“Cette annonce est au moins une reconnaissance du fait que X fera ce que d’autres réseaux sociaux ont déjà fait, de manière plus secrète”, a affirmé Stephen Wicker, professeur à l’Université Cornell et expert en confidentialité des informations.
Il y a deux ans, Facebook a accepté un règlement de 650 millions de dollars (1 milliard de dollars) dans le cadre d’un procès en matière de confidentialité après avoir accusé d’avoir utilisé le marquage facial de photos et d’autres informations biométriques sans l’autorisation de ses utilisateurs.
“La déclaration de X constitue une expansion de l’exploitation continue des utilisateurs des réseaux sociaux pour obtenir des informations personnelles pouvant être utilisées à des fins de publicité ciblée”, a affirmé Wicker, ajoutant que cette collecte de informations “continue d’être un problème pour les individus qui fournissent les informations, alors qu’un source de richesse pour ceux qui la prennent ».
Pour les utilisateurs des pays de l’Union européenne, où une réglementation radicale réprimant les grandes technologies – dénommée loi sur les services numériques – est entrée en vigueur quelques jours auparavant, X a aussi ajouté un nouvel outil de reporting pour les publications et les publicités susceptibles de violer les nouvelles règles.
La fonctionnalité n’est pas disponible en dehors de l’Union européenne, où les règles ne s’appliquent pas.
En juin, Twitter a contribué à un « test de résistance » volontaire pour voir s’il était prêt à répondre aux exigences de la DSA, qui incluent la protection des enfants en ligne et la détection et l’atténuation de la désinformation, dans des situations normales et extrêmes.
Le commissaire européen Thierry Breton avait alors souligné le « fort engagement de Twitter à se conformer » au DSA, mais avait ajouté que « le travail devait se poursuivre ».
—PAA