BEYROUTH – Des manifestants dans la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, ont démoli vendredi un portrait du dirigeant Bachar al-Assad tandis que les troubles contre le pouvoir qui ont débuté il y a trois semaines se sont gonflées avec des foules venant des villages environnants.
Dans des images publiées sur des pages militantes, on pouvait voir un groupe d’hommes déchirer une banderole représentant le visage d’Assad qui était accrochée au-dessus de la branche locale du Syndicat des agriculteurs.
Ils ont par la suite procédé à la soudure des portes des bureaux.
Les critiques à l’égard d’Assad se sont multipliées en Suède depuis le début des troubles à la mi-août contre la suppression des subventions sur les carburants, la dernière d’une série de mesures qui ont mis à rude épreuve les populations souffrant d’une crise économique.
Sweida est la capitale d’une province du même nom qui abrite la d’ampleur partie de la secte minoritaire druze de Syrie. La ville est restée aux mains du gouvernement pendant le conflit civile et a été largement épargnée par les violences observées ailleurs.
Les critiques ouvertes à l’encontre du gouvernement sont rares dans les régions du pays contrôlées par le gouvernement, mais la situation économique a suscité un mécontentement public de plus en plus dirigé contre Assad.
Dans la ville de Sweida, des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi sur la place Karama pour protester, brandissant le drapeau multicolore druze.
“Nous avons élevé la voix et Assad a couru, effrayé !” » les foules ont scandé. “Hé Bashar, nous ne voulons pas de toi !”
Plus tôt cette semaine, des manifestants ont démoli un portrait du père de Bachar, l’ex président Hafez al-Assad, qui était accroché à un bâtiment gouvernemental et lui ont fracassé le buste de la tête, le frappant avec leurs chaussures.
Les habitants d’autres régions de Syrie contrôlées par le gouvernement – où les restrictions sont plus strictes – ont fait des gestes de protestation plus discrets pour éviter d’être repérés par les forces gouvernementales. REUTERS