PARIS (AP) — Le président français Emmanuel Macron a annoncé que le drapeau russe n’avait pas sa place aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine en raison des crimes de guerre commis par le régime de Vladimir Poutine en Ukraine.
La Russie n’est plus autorisée à arborer son drapeau aux Jeux olympiques depuis les Jeux de Rio de Janeiro en 2016. Depuis lors, les Russes participent aux Jeux olympiques d’été et d’hiver sous différents noms à cause de problèmes de dopage.
Dans une interview au journal L’Equipe publiée jeudi, Macron a annoncé qu’il ne voulait pas qu’ils arborent leur drapeau à Paris à cause de le conflit en Ukraine.
« La Russie, en qualité de pays, n’a pas sa place à une époque où elle a commis des crimes de guerre et déporté des enfants », a annoncé Macron.
L’interview a été publiée un jour après qu’un missile russe a ravagé un marché en plein air dans l’est de l’Ukraine, tuant 17 personnes et en blessant des dizaines.
Le CIO a poussé les instances dirigeantes des sports individuels à permettre aux Russes et aux Biélorusses de concourir en tant qu’« athlètes neutres » sans symboles ni drapeaux nationaux lors des épreuves de qualification olympique.
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Les instances dirigeantes de les nombreux sports olympiques ont déjà adopté la politique du CIO ou travaillent sur des plans en ce sens. Le CIO recommande toujours d’interdire la Russie et la Biélorussie aux sports d’équipe et d’exclure les athlètes sous contrat avec l’armée ou les forces de sécurité.
“Il ne peut évidemment pas y avoir de drapeau russe aux Jeux de Paris, je pense qu’il y a un consensus là-dessus”, a annoncé Macron.
Lorsqu’on lui a demandé s’il était favorable à la présence d’athlètes russes, Macron a annoncé que la question « ne devrait pas être politisée ».
“Je veux que le monde olympique prenne une décision consciente et j’ai toute confiance en (le président du CIO) Thomas Bach”, a-t-il déclaré.
Macron a admis qu’en qualité de président de la France, il avait son mot à dire en la matière, « mais dans le cadre d’un dialogue ».
La France pourrait refuser de délivrer des visas aux athlètes, entraîneurs et officiels russes, comme l’ont fait certains pays européens pour les événements sportifs qu’ils accueillent depuis le début de l’invasion.
“La vraie question que devra trancher le monde olympique est de savoir quelle place accorder à ces athlètes russes, qui ont parfois préparé toute leur vie et qui peuvent aussi être victimes de ce régime”, a annoncé Macron. « Certains pourraient s’y opposer, même dans leurs déclarations publiques. »
En mars, le CIO a annoncé que l’éligibilité devrait être limitée aux athlètes et aux officiels qui n’ont pas activement soutenu le conflit, ni n’ont de liens avec l’armée ou les agences de sécurité de l’État. Aucune définition claire de l’éligibilité n’a encore été formulée.