LE CAIRE : Le plus haut général militaire soudanais s’est entretenu lundi à Juba avec le président du Soudan du Sud durant son deuxième voyage à l’étranger depuis le début de le conflit dans son pays plus tôt cette année.
Le général Abdel-Fattah Burhan, président du Conseil souverain au pouvoir, est arrivé lundi matin à Juba, la capitale du Soudan du Sud, et a été reçu par le président Salva Kiir. Les deux dirigeants ont inspecté une garde d’honneur puis se sont dirigés vers des négociations axés sur les efforts régionaux visant à trouver un règlement au conflit au Soudan, a rapporté le Conseil souverain.
En avril, les tensions latentes entre l’armée, dirigée par Burhan, et les puissantes forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par Mohammed Hamdan Dagalo, ont dégénéré en combats ouverts dans la capitale et ailleurs.
Les confrontations ont réduit la capitale soudanaise, Khartoum, à un champ de bataille urbain, sans qu’aucune des deux parties ne parvienne à prendre le contrôle de la ville. Le quartier général militaire, où Burhan serait stationné depuis le début du conflit, a été l’un des épicentres du conflit.
Dans la région occidentale du Darfour – théâtre d’une campagne génocidaire au début des années 2000 – le conflit s’est transformé en violence ethnique, les RSF et les milices arabes alliées attaquant des groupes ethniques africains, d’après des groupes de défense des droits et les Nations Unies.
Parallèlement, durant son voyage à Juba, Burhan était accompagné du ministre des Affaires étrangères par intérim Ali al-Sadiq et du général Ahmed Ibrahim Mufadel, chef de l’Autorité générale des renseignements, de même que d’autres officiers militaires, a rapporté le Conseil souverain.
Le ministre sud-soudanais des Affaires du Cabinet, Martin Elia Lomuro, a annoncé que le président sud-soudanais avait une solution « pour résoudre le conflit » au Soudan, d’après une déclaration de la présidence sud-soudanaise.
“On sait que le président Kiir est la seule personne qui détient une certaine intimité et une connaissance du Soudan et qui a la capacité de trouver une solution à la crise soudanaise”, a annoncé Lomuro.
Al-Sadiq, le ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim, aurait déclaré que le Soudan du Sud était le meilleur candidat pour méditer sur le conflit en cours « car nous sommes un seul pays depuis si longtemps et que nous nous connaissons, nous connaissons les problèmes et nous connaître nos besoins. »
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011 après un long conflit.
Au début de le conflit en cours au Soudan, Kiir du Soudan du Sud a tenté de servir de médiateur entre les généraux en guerre, dans le cadre d’une initiative de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, un bloc régional de huit membres dont fait partie le Soudan.
Le dirigeant soudanais a rencontré le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi quelques jours auparavant dans la ville côtière égyptienne d’el-Alamein. C’était son premier voyage à l’étranger depuis le conflit.
Le conflit aurait fait au moins 4 000 morts, a rapporté le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, même si les militants et les médecins sur le terrain affirment que le bilan est certainement bien plus lourd.
Plus de 4,8 millions de personnes ont été déplacées, d’après l’agence des Nations Unies pour les migrations. Parmi eux, plus de 3,8 millions ont fui vers des zones plus sûres à l’intérieur du Soudan et plus d’un million d’autres ont traversé la frontière vers les états voisins.
Lundi, les Nations Unies et 64 autres agences humanitaires ont lancé un appel à 1 milliard de dollars pour aider plus de 1,8 million de personnes qui devraient fuir le conflit vers cinq pays voisins d’ici la fin 2023. Ces pays voisins comprennent l’Égypte, le Tchad, la République centrafricaine, l’Éthiopie et Soudan du sud.
Le HCR a annoncé que les fonds représentent deux fois plus que ce qui avait été initialement estimé en mai, tandis que les déplacements et les besoins continuent de monter en flèche.
« La crise a déclenché une demande urgente d’aide humanitaire », a annoncé Mamadou Dian Baldé, directeur régional du HCR. « Il est en profondeur affligeant de recevoir des informations provoquant état d’enfants mourant de maladies qui devraien être intégralement évitées, si les partenaires disposaient de ressources suffisantes. »
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L’écrivain d’Associated Press Deng Machol à Juba, au Soudan du Sud, a contribué à ce rapport.
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(Cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de News18 et est publiée à partir d’un fil d’agence de presse syndiqué – Associated Press)