Dernière mise à jour : 06 septembre 2023, 15h59 IST
L’engagement récent du général Asim Munir avec de hauts hommes d’affaires à Karachi reflète un parallèle avec l’approche adoptée par l’ex dictateur militaire du Pakistan, Zia-ul-Haq, pendant son règne de 1978 à 1988.
Le Conseil spécial de facilitation des investissements du Pakistan sera basé au quartier général du Karachi Corps. Mardi, un officier de rang lieutenant général en a informé les chefs d’entreprise et les investisseurs à travers une présentation PowerPoint, ont indiqué des sources locales.
Soulignant le rôle clé de la puissante armée au Pakistan, le chef de l’armée, le général Asim Munir, a mis en place un Conseil spécial de facilitation des investissements, prenant directement en charge l’économie du pays, d’après des sources locales.
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Le conseil sera basé au quartier général du Karachi Corps. Mardi soir, un officier de niveau lieutenant-général en a informé les principaux chefs d’entreprise et investisseurs à travers une présentation PowerPoint, ont indiqué des sources. Les responsables de l’armée ont aussi promis aux investisseurs une structure de soutien massive.
Cette opération « à guichet unique, à guichet unique », sans formalités administratives, était initialement destinée aux investisseurs du Moyen-Orient et de la Chine. Les responsables de l’armée l’ont désormais étendu aux investisseurs pakistanais, afin de faciliter les investissements dans les secteurs de l’agriculture, des mines, des minéraux et des technologies de l’information.
Ils s’attendent très prochainement à des investissements de plusieurs millions de dollars, ont indiqué des sources.
Soucieux de sortir le Pakistan de la crise économique, Munir s’est entretenu avec les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, le Qatar et d’autres pays amis.
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CNN-News18 a déjà rapporté la réunion marathon de quatre heures de Munir avec une cinquantaine d’hommes d’affaires de premier plan, dont Zubair Motiwala, président du Businessmen Group (BMG), Tariq Yousuf, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Karachi et Irfan Iqbal Sheikh, président de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie du Pakistan (FPCCI), quelques jours auparavant.
La réunion fait suite à une grève des commerçants samedi pour protester contre la hausse du coût de la vie, notamment la hausse des factures de carburant et de services publics et la dépréciation record de la roupie pakistanaise par rapport au dollar américain.
Le chef de l’armée a informé le monde des affaires de sa récente visite en Arabie Saoudite et a affirmé que le prince héritier saoudien Mohammad Bin Salman l’avait assuré de miser 25 milliards de dollars au Pakistan dans le cadre du Conseil spécial de facilitation des investissements (SIFC), a rapporté mardi le journal Dawn.
Durant la même réunion, le général Munir a aussi « assuré aux hommes d’affaires qu’ils apporteraient 25 à 30 milliards de dollars d’investissements du Qatar et du Koweït durant sa prochaine visite ». communauté que l’Arabie Saoudite avait assuré au Pakistan des investissements dans les technologies de l’information, les minéraux, l’agriculture et la défense.
« COAS Munir a demandé que 10 milliards de dollars soient conservés à la Banque d’État du Pakistan (SBP). Cette somme sera restituée sous forme de roupie pakistanaise ou de marchandises afin que les devises puissent augmenter », a affirmé Sheikh.
Le chef de l’armée a affirmé qu’il comptait sur le Conseil spécial de facilitation des investissements (SIFC) “pour éliminer les obstacles bureaucratiques”, identifiés par le prince héritier saoudien comme des obstacles à l’investissement.
Avec entrées PTI