Nick Schifrin :
Ils ont traversé la frontière toute leur vie à bord de charrettes tirées par des chevaux et ont parcouru des dizaines de kilomètres, transportant la prochaine génération vers un avenir plus sûr.
Les réfugiés soudanais sont arrivés par milliers au Tchad et ont été accueillis hier par l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield. Elle a promis 163 millions de dollars supplémentaires pour aider les familles fuyant le conflit. Cinq mois de luttes intestines entre les forces armées soudanaises et les rebelles des Forces de soutien rapide (RSF) ont englouti les villes soudanaises et relancé le conflit ethnique au Darfour, une région de la taille de l’Espagne.
Il y a vingt ans, au Darfour, les milices Janjaweed soutenues par le gouvernement ont commis ce que les États-Unis ont qualifié de génocide. Ces milices ont donné naissance aux RSF, qui, aujourd’hui, au même endroit, auraient commis les mêmes crimes.
Nathaniel Raymond, Yale School of Public Health : Nous parlons de centaines de milliers de personnes qui n’ont réellement, à ce stade, aucune force de protection entre elles et RSF, ce qui a clairement montré, comme les Janjaweed dont ils sont les descendants, que leur intention est de liquider les personnes non arabes au Darfour.