Publié par : Aashi Sadana
Dernière mise à jour : 7 septembre 2023, 23h37 IST
Le ministre français de l’Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, a annoncé que le port des abayas ne serait plus possible à l’école. (Image : AFP)
Le gouvernement du dirigeant Emmanuel Macron a annoncé le mois dernier qu’il interdisait l’abaya dans les écoles, car elle enfreignait les règles de laïcité dans l’éducation.
Le plus haut tribunal administratif de France a confirmé jeudi l’interdiction gouvernementale des sur-vêtements traditionnels portés par certaines femmes musulmanes dans les écoles et a rejeté les plaintes d’après lesquelles elles étaient discriminatoires et pourraient inciter à la haine.
Le gouvernement du dirigeant Emmanuel Macron a annoncé le mois dernier qu’il interdisait l’abaya dans les écoles, car elle enfreignait les règles de laïcité dans l’éducation.
Le port du foulard musulman a déjà été interdit au motif qu’il constitue une manifestation d’appartenance religieuse.
Une association représentant les musulmans a déposé une requête auprès du Conseil d’État, la plus haute juridiction française chargée des plaintes contre les autorités de l’État, pour obtenir une injonction contre l’interdiction de l’abaya et du qamis, son équivalent vestimentaire pour les hommes.
L’association a annoncé que l’interdiction était discriminatoire et pourrait inciter à la haine contre les musulmans, ainsi qu’au profilage racial.
Mais après avoir examiné la requête déposée par l’Action pour les droits des musulmans (ADM) pendant deux jours, le Conseil d’État a rejeté les arguments.
Il a annoncé que le port de l’abaya “suit la logique de l’affirmation religieuse”, ajoutant que la décision était basée sur la loi française qui n’autorisait personne à porter des signes visibles d’une quelconque appartenance religieuse dans les écoles.
– “Pas de préjudice grave” –
L’interdiction imposée par le gouvernement n’a pas, d’après le texte, porté « un préjudice grave ou manifestement illégal au respect de la vie personnelle, à la liberté de religion, au droit à l’éducation, au bien-être des enfants ou au principe de non-discrimination ».
Avant cette décision, le Conseil du culte musulman (CFCM), créé pour représenter les musulmans auprès du gouvernement, avait averti que l’interdiction de l’abaya pourrait créer « un risque élevé de discrimination » et a annoncé qu’il envisageait de déposer sa propre plainte auprès de l’État. Conseil.
L’absence « d’une définition claire de ce vêtement crée un flou et une insécurité juridique », indique-t-il.
L’avocat d’ADM, Vincent Brengarth, a soutenu durant l’audience que l’abaya devait être considérée comme un vêtement traditionnel et non religieux.
Il a aussi accusé le gouvernement de chercher à tirer un avantage politique de cette interdiction.
Le président de l’ADM, Sihem Zine, a annoncé que cette règle était « sexiste » car elle cible les filles et « cible les Arabes ».
Mais le ministère de l’Éducation a annoncé que l’abaya rendait celle qui la portait « tout de suite reconnaissable comme appartenant à la religion musulmane » et allait donc à l’encontre de la culture laïque de la France.
Les écoles françaises ont renvoyé des dizaines de filles chez elles pour avoir refusé de retirer leur abayas – un vêtement qui couvre les épaules jusqu’aux pieds – le premier jour de l’année scolaire lundi.
Près de 300 écolières se sont dressé contre l’interdiction, a annoncé le ministre de l’Éducation Gabriel Attal.
La plupart ont accepté de changer de vêtements, mais 67 ont refusé et ont été renvoyés chez eux, a-t-il expliqué.
En 2016, le Conseil d’État a annulé l’interdiction du burkini dans une station balnéaire de la Côte d’Azur, disant qu’il ne voyait aucune menace à l’ordre public dans le long maillot de bain porté par certaines femmes musulmanes.
Environ 10 pour cent des 67 millions d’habitants de la France sont musulmans, ont rapporté les estimations officielles.
La plupart sont originaires des pays d’Afrique du Nord, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, qui étaient des colonies françaises jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle.
(Ce post n’a pas été édité par l’équipe de News18 et est publié à partir d’un fil d’agence de presse syndiqué – AFP) Aashi SadanaAashi travaille au « Breaking News Desk » de News18.com. Après avoir suivi des cours d’histoire au Lady Shri Ram College de Delhi, elle a ensuite terminé sa maîtrise…Lire la suite