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La star du football espagnol Jenni Hermoso a déposé une plainte pénale pour le baiser non sollicité du patron de la fédération de football, Luis Rubiales, après la victoire de l’Espagne à la Coupe du monde féminine.
Hermoso a témoigné mardi et la plainte sera traitée « dans les plus brefs délais », a indiqué mercredi le parquet national espagnol.
Avec cette plainte, Rubiales pourrait faire face à des accusations criminelles en plus de l’enquête en cours menée par le plus haut tribunal sportif espagnol pour « faute grave » et d’une enquête menée par l’instance dirigeante du football mondial, la FIFA, qui a provisoirement suspendu Rubiales de ses fonctions.
Ni les représentants d’Hermoso ni Rubiales n’étaient tout de suite disponibles pour commenter.
Rubiales a attrapé la tête d’Hermoso et l’a embrassée sur les lèvres durant la cérémonie de remise des médailles qui a suivi la victoire 1-0 de l’Espagne sur l’Angleterre durant la finale de la Coupe du monde féminine à Sydney le 20 août.
À la fin du mois dernier, le procureur de la Haute Cour espagnole a affirmé que Rubiales pourrait faire face à une accusation d’agression sexuelle, passible d’une peine de prison comprise entre un et quatre ans, si Hermoso portait plainte.
La Haute Cour est compétente pour connaître de l’affaire puisque l’incident s’est produit à l’étranger.
Hermoso a affirmé qu’elle ne voulait pas être embrassée et qu’elle se sentait “vulnérable et victime d’une agression”.
Rubiales, qui a jusqu’à dernièrement refusé de démissionner malgré de fortes pressions, a affirmé que le baiser était “spontané, réciproque, euphorique et consensuel”.
Le attitude de Rubiales a suscité l’indignation en Espagne et à l’étranger. Il a aussi attrapé son entrejambe alors qu’il se tenait près de la reine d’Espagne Letizia et de sa fille de 16 ans lors du match final.
De son côté, Jorge Vilda a estimé qu’il était « injuste » qu’il soit limogé de son poste d’entraîneur de l’équipe féminine d’Espagne après avoir remporté la Coupe du monde à la suite du scandale Rubiales.
Vilda a été le seul membre de l’entraîneur de l’équipe nationale féminine à ne pas démissionner pour protester contre le attitude de Rubiales à la fin de la finale de la Coupe du monde, mais la fédération espagnole de football (RFEF) a confirmé son licenciement mardi après-midi.
L’ex entraîneur-chef a été vu applaudissant Rubiales lors d’une assemblée générale d’urgence de la RFEF lorsqu’il a annoncé le 25 août qu’il ne démissionnerait pas à cause de ses actions à Sydney.
Dans une interview accordée à la radio espagnole Cadena SER suite à son licenciement, Vilda a défendu son bilan avec l’équipe.
“Sur le plan sportif, je vais accepter toutes les critiques, mais sur le plan personnel, je pense que cela a été injuste”, a affirmé Vilda.
« Cela a été une année spéciale. Rien n’a jamais été dit directement, mais indirectement des choses qui ne me conviennent pas ont été dites. On a dit des choses qui ne sont pas vraies.
« Après tout ce que j’ai accompli, en travaillant dur comme un simple travailleur, j’ai la conscience tranquille.
“Je me suis donné à 100 pour cent et je ne le comprends pas – je n’ai pas considéré mon licenciement comme mérité.”
-Reuters