L’Université de Cambridge a dû la méthodologie par laquelle son indice de consommation d’électricité Bitcoin de Cambridge (CBECI) lié à l’exploitation minière est calculé.
Le changement était nécessaire pour ajuster les estimations à l’augmentation du hashrate et à sa répartition.
L’indice de consommation d’électricité de Cambridge Bitcoin lié à l’activité minière et au niveau de hashrate
La CBECI estime la consommation mondiale d’électricité générée par le minage de Bitcoin et crée aussi une carte montrant les états où se trouvent les plus grandes concentrations de hashrates.
Les dernières informations, mises à jour il y a 24 heures, révèlent que la consommation annuelle du minage de Bitcoin devrait se situer entre 67 et 204 TWh (TeraWattHour), soit dans une fourchette assez large. L’estimation précise est de 113,22 TWh, soit plus ou moins à mi-chemin entre le minimum et le maximum calculés.
D’après les informations de Wikipédia, il s’agit d’une consommation annuelle d’électricité supérieure à celle des Pays-Bas, mais inférieure à celle, par exemple, de l’Argentine ou de la Norvège. Si le minage de Bitcoin était un État, il se classerait au 31e rang mondial.
Notez que ces informations varient de manière perpétuelle, car elles dépendent du hashrate. Plus le hashrate augmente, plus la consommation d’électricité devrait augmenter, mais si le hashrate diminue alors la consommation diminue aussi.
En outre, la consommation diminue aussi quand les anciennes machines minières moins efficaces sont remplacées par de nouvelles machines plus efficaces.
Il convient aussi de souligner qu’en réalité, la consommation dépend de la valeur marchande du Bitcoin, car les mineurs ne collectent du BTC qu’en quantités plus ou moins stables, et ajustent leurs coûts de production à la valeur marchande du BTC qu’ils collectent.
Malgré cela, l’estimation actuelle de la consommation annuelle est proche du maximum absolu de 116,30 TWh en février 2022.
Si l’on prend le graphique de la consommation annuelle globale, la tendance est clairement à la hausse.
Le niveau de hashrate
Le hashrate du minage de Bitcoin a récemment atteint un nouveau record absolu.
Le pic maximum de la moyenne hebdomadaire a été enregistré il y a quelques jours seulement, le 18 août, avant que la difficulté n’atteigne de nouveaux sommets.
Cela justifie aussi le fait que la consommation d’énergie soit proche des sommets, même si le prix du Bitcoin est encore loin des 69 000 $.
À cet égard, il convient de préciser que le prix du BTC évolue souvent très rapidement, tandis que le hashrate et la consommation énergétique du minage évoluent au contraire très lentement.
En fait, le pic de consommation s’est produit trois mois après le pic de prix, tandis que le pic de hashrate a eu lieu près de deux ans plus tard.
Toutefois, le facteur d’performance affecte aussi le hashrate, car à mesure que l’performance des machines augmente, le hashrate peut aussi augmenter avec la baisse de la valeur du Bitcoin.
Par exemple, par rapport à il y a quatre ans, le hashrate a quadruplé, bien que la consommation d’énergie n’a même pas doublé. Le tarif, en revanche, est trois fois plus élevé, mais entre-temps il y a eu le halving de 2020 qui a réduit de moitié les collectes de BTC pour les mineurs d’un seul coup.
La carte de distribution du hashrate est arrêtée en janvier 2022.
Les émissions du réseau Bitcoin
Le CBECI calcule aussi le niveau d’émissions de CO2 du minage de Bitcoin.
En prenant toujours comme référence les estimations annuelles, elles varient de 2 à 114 MtCO2e (millions de tonnes équivalent CO2), avec une estimation précise à 57,37 MtCO2e.
Toujours d’après les informations de Wikipédia, il s’agirait d’un niveau d’émissions supérieur à celui de la Mongolie, mais inférieur à celui du Botswana.
Si le minage de Bitcoin était un État, il se classerait au 85ème rang, ce qui est bien inférieur au 31ème ci-dessus.
Cela signifie que a rapporté le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, la consommation d’énergie du minage de Bitcoin pollue en moyenne moins que l’ensemble de la consommation d’énergie en général.
Cela est principalement dû au fait que Bitcoin ne consomme que de l’électricité, ainsi qu’au fait que celle-ci peut aussi être produite à partir de sources non polluantes, telles que des centrales hydroélectriques ou solaires.
De cette estimation, on constate que par rapport aux 48 928 MtCO2e émises globalement à travers le monde, le minage de Bitcoin ne pèse que 0,12%, soit une fraction infinitésimale et donc non pertinente.
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