RABAT – Deux vacanciers en jet ski au Maroc ont été abattus par les garde-côtes algériens alors qu’ils franchissaient la frontière maritime entre les deux pays méditerranéens, rapportent jeudi les médias marocains.
Bilal Kissi et Abdelali Merchouer, tous deux de nationalité franco-marocaine, ont été pris pour cible après avoir pris une mauvaise direction à proximité de la station balnéaire de Saïdia, à la pointe nord-est du Maroc, a indiqué le site d’information Le360, citant un témoin.
Un troisième homme, M. Smail Snabe, aussi franco-marocain, a été arrêté par les garde-côtes algériens et a comparu mercredi devant un procureur, a rapporté Le360.
Mardi, il y avait quatre hommes dans le groupe, tous sur des jet skis.
“Nous nous sommes perdus mais nous avons continué jusqu’à nous retrouver en Algérie”, a annoncé M. Mohamed Kissi, le frère du jeune homme décédé, cité par le site marocain Al Omk.
“Nous savions que nous étions en Algérie car un canot algérien noir s’est dirigé vers nous” et les personnes à bord “nous ont tiré dessus”, a-t-il déclaré.
« Dieu merci, je n’ai pas été touché, mais ils ont tué mon frère et mon ami. Ils ont arrêté mon autre ami », a-t-il ajouté.
« Cinq balles ont touché mon frère et mon ami. Mon autre ami a été touché par une balle », aurait déclaré M. Kissi.
“Nous nous sommes perdus et nous n’avions plus de carburant”, a-t-il déclaré, précisant avoir été récupéré par la marine marocaine qui l’a ramené à la marina de Saïdia.
Cet incident survient dans un contexte de tensions accrues entre l’Algérie et le Maroc, exacerbées par leur antagonisme sur la zone contesté du Sahara occidental.
La frontière entre les états d’Afrique du Nord est fermée depuis 1994 et Alger a rompu ses liens avec Rabat en 2021 après avoir accusé son voisin d’« actes hostiles », une accusation que le Maroc a qualifiée de « totalement injustifiée ».
Interrogé jeudi sur la fusillade des jet skieurs, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a refusé de commenter, disant seulement que c’était « une affaire du pouvoir judiciaire ».
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part de l’Algérie. AFP