La combat pour le droit à la réparation est une combat pour les informations de votre voiture

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Les ateliers de réparation indépendants se battent pour accéder aux informations de plus en plus sophistiquées des véhicules. Matthieu P/FlickrLes voitures ne sont plus seulement un moyen de transport. Ils sont devenus des plaques tournantes de communication de informations. Les véhicules modernes transmettent régulièrement des données sans fil à leurs constructeurs. Cela dit, à mesure que les voitures deviennent « plus intelligentes », le droit de les réparer est assiégé. En qualité de juristes, nous constatons que la question de savoir si vous et votre mécanicien local pouvez exploiter les informations de votre voiture pour diagnostiquer et réparer couvre des questions de droits de propriété, de secrets commerciaux, de cybersécurité, de confidentialité des informations et de droits des consommateurs. Les décideurs politiques sont obligés de naviguer dans ce paysage juridique complexe et visent idéalement une approche équilibrée qui respecte le droit à la réparation, tout en garantissant la sécurité et la vie privée des consommateurs. Comprendre la télématique et le droit à la réparation Jusqu’à récemment, réparer une voiture impliquait de se connecter à son port de diagnostic embarqué standard pour récupérer les informations de diagnostic. La possibilité pour les ateliers de réparation indépendants – et pas seulement ceux autorisés par le constructeur – d’accéder à ces données était protégée par une loi de l’État du Massachusetts, approuvée par les électeurs le 6 novembre 2012, et par un protocole d’accord national entre les principaux constructeurs automobiles et l’industrie de la réparation a signé le 15 janvier 2014. Cela dit, avec l’essor des systèmes télématiques, qui combinent informatique et télécommunications, cette dynamique est en train de changer. Contrairement aux ports de diagnostic embarqués standardisés, les systèmes télématiques varient ont rapporté les constructeurs automobiles. Ces systèmes sont souvent protégés par des verrous numériques, et contourner ces verrous serait peut-être considéré en tant qu’une violation de la loi sur le droit d’auteur. Les systèmes télématiques cryptent aussi les informations de diagnostic avant de les transmettre au constructeur. Cela évite l’accessibilité des données télématiques, bloquant potentiellement les ateliers de réparation indépendants et mettant en danger le variantes des consommateurs – un manque de variantes qui a la capacité de entraîner une augmentation des coûts pour les consommateurs. En outre, ces systèmes télématiques n’entrent pas dans le champ d’application de la législation originale du Massachusetts et du protocole d’accord national. Reconnaissant le rôle essentiel que jouent les informations de diagnostic dans l’entretien et la réparation des véhicules, 75 % des électeurs du Massachusetts ont validé une initiative de vote le 3 novembre 2020 visant à la législation de l’État sur la réparation. L’amendement tend à garantir que le passage à la télématique ne porte pas atteinte à un droit effectif de réparer les véhicules. Plus précisément, la nouvelle loi oblige les constructeurs vendant des véhicules équipés de la télématique à partir de l’année modèle 2022 à fournir aux propriétaires de véhicules et aux ateliers de réparation de leur variantes un accès aux informations mécaniques du véhicule via une plate-forme télématique interopérable, standardisée et en libre accès. L’accès devrait aussi englober la possibilité de relayer des commandes vers des matériaux du véhicule, en cas de besoin, à des fins d’entretien, de diagnostic et de réparation. Les électeurs du Maine ont massivement validé une mesure similaire le 7 novembre 2023. Cela dit, la loi du Massachusetts a effectué l’objet d’un procès devant un tribunal fédéral peu de temps après son approbation par les électeurs en 2020, et elle a été suspendue jusqu’au 1er juin 2023. Aujourd’hui, la réparation des voitures est autant une question de informations que de détails, mais de plus en plus, les constructeurs automobiles mettent ces informations à l’écart des propriétaires de véhicules et des ateliers de réparation indépendants. Nenad Stojkovic/Flickr, CC BY Problèmes de sécurité et de confidentialité Tandis que l’amendement fasse des progrès significatifs vers la réalisation de règles du jeu équitables en matière d’entretien et de réparation des véhicules, la National Highway Traffic Safety Administration et les constructeurs automobiles ont exprimé leurs inquiétudes a propos la législation. La principale préoccupation de la National Highway Traffic Safety Administration concerne les vulnérabilités en matière de cybersécurité ayant des conséquences potentielles sur la sécurité des véhicules, en particulier la disposition de l’amendement a propos l’accès bidirectionnel. Un pirate informatique pourrait potentiellement prendre le contrôle des systèmes critiques d’une voiture comme l’accélérateur, les freins et la direction. L’agence a donc recommandé aux constructeurs automobiles de ne pas respecter la loi. Un argument connexe est que la loi du Massachusetts est préemptée par la loi fédérale. Cela constitue la base d’un procès intenté en novembre 2020 par l’Alliance pour l’innovation automobile contre le procureur général du Massachusetts. Les constructeurs déclarent que le respect de la loi de l’État les mettrait inévitablement en infraction avec les lois et réglementations fédérales, telles que la National Traffic and Motor Vehicle Safety Act. Ce procès était en cours au moment de la publication, tandis que le procureur général du Massachusetts ait déclaré la loi en vigueur à compter du 1er juin 2023. Les critiques soulignent aussi les problèmes de confidentialité associés au libre accès aux systèmes télématiques. Accorder l’accès à des tiers pourrait exposer des données personnelles, notamment des informations de localisation en temps réel. Les groupes de défense préviennent que ces données devraien être utilisées comme dispositif de suivi par des agresseurs potentiels et d’autres personnes cherchant à exploiter les gens. DEVELOPPEMENTS récents La National Highway Traffic Safety Administration et le procureur général du Massachusetts semblent être parvenus à un consensus sur les modifications à mener à à la loi, et l’administration a abandonné sa recommandation d’après laquelle les fabricants ne respectent pas la loi. Le principal ajustement signifierait qu’une plate-forme télématique serait conforme à la loi sur le droit de réparer si elle était accessible à proximité immédiate du véhicule – par exemple via Bluetooth. La National Highway Traffic Safety Administration a confirmé que cela serait plus sûr et conforme à la loi fédérale. Cela dit, les alliés de la réparation ont critiqué ce remplacement comme étant indûment restrictif. Ils soutiennent que cela confère aux concessionnaires automobiles agréés un avantage injuste au sujet des ateliers de réparation indépendants, parce que les constructeurs autorisent les concessionnaires à accéder aux informations à distance. Un nouveau projet de loi fédéral, la loi REPAIR, a été récemment affiché à la Chambre, visant à obliger les constructeurs automobiles à fournir un accès aux informations de diagnostic embarquées, y compris télématiques. La première audience de ce projet de loi a eu lieu le 27 septembre 2023 et le projet de loi a été adopté en sous-commission le 2 novembre. Consumer Reports fait partie des organisations qui soutiennent la législation sur le droit à la réparation. À qui appartiennent les informations de votre voiture ? Une question non résolue par la législation est la propriété des informations des véhicules. Un véhicule génère toutes sortes de informations au cours de son fonctionnement, notamment la localisation, le diagnostic, le attitude de conduite et même les modèles d’utilisation des systèmes embarqués – par exemple, les applications que vous utilisez et lors de combien de temps. Ces dernières décennies, la question de la propriété des informations a pris de l’importance. En 2015, le Congrès a légiféré d’après lequel les informations stockées dans les enregistreurs de informations d’événements appartiennent au propriétaire du véhicule. Il s’agissait d’une étape importante dans la reconnaissance du droit du propriétaire du véhicule sur des ensembles de informations spécifiques. Cela dit, la question plus large de la propriété des informations dans les voitures connectées d’aujourd’hui reste ouverte. La question de savoir si les informations doivent être soumises à des droits de propriété est un sujet de débat. S’ils sont considérés en tant qu’une propriété, il semble logique d’accorder ces droits au propriétaire du véhicule, parce que le véhicule crée les informations lorsqu’il est utilisé par le propriétaire. Cela dit, grâce aux conditions contractuelles et aux verrous numériques, les fabricants assurent avec efficacité le contrôle des informations. La question de la propriété mise à part, le point crucial du droit à la réparation est la garantie d’un accès des propriétaires de voitures aux informations de leur véhicule. Une voie à suivre Même si les préoccupations entourant la législation du Massachusetts sont fondées, nous pensons qu’elles ne devraient pas éclipser l’obligation de préserver un espace concurrentiel dans le domaine de la réparation automobile et de préserver le droit à la réparation. Cela est important non seulement pour préserver l’autonomie des consommateurs et garantir des prix compétitifs, mais aussi pour minimiser les déchets environnementaux provenant de voitures et de…

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