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PARIS (AP) — Plus de 100 000 personnes ont défilé dimanche à Paris pour protester contre la montée de l’antisémitisme à la suite de le conflit en cours entre Israël et le Hamas à Gaza.
La Première ministre Elisabeth Borne, des représentants de plusieurs partis de gauche, conservateurs et centristes du parti du dirigeant Emmanuel Macron de même que la leader d’extrême droite Marine Le Pen ont assisté dimanche à la marche dans la capitale française dans un contexte de haute sécurité. Macron n’était pas présent, mais a exprimé son soutien à la manifestation et a appelé les citoyens à se soulever contre « la résurgence insupportable d’un antisémitisme effréné ».
Toutefois, le chef du parti d’extrême gauche France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est resté à l’écart de la marche, disant quelques jours auparavant sur X, anciennement Twitter, que la marche serait une réunion des « amis du soutien inconditionnel au massacre ». à Gaza.
Les autorités parisiennes ont déployé 3 000 policiers le long du parcours de protestation convoqué par les dirigeants du Sénat et de la chambre basse du Parlement, l’Assemblée nationale, dans un contexte d’augmentation alarmante des actes anti-juifs en France depuis le début de le conflit d’Israël contre le Hamas après le 1er octobre 7 attaque surprise contre Israël.
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La France compte la plus grande population juive d’Europe, mais étant donné sa propre collaboration avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, les actes antisémites rouvrent aujourd’hui de vieilles cicatrices.
Tenant un drapeau français, Robert Fiel a annoncé que marcher contre l’antisémitisme était « plus qu’un devoir ».
“C’est une marche contre la violence, contre l’antisémitisme, contre tous les (extrêmes politiques) qui infiltrent la société, pour montrer que la majorité silencieuse existe”, a annoncé l’homme de 67 ans.
Les membres des familles de quelques-uns des 40 citoyens français tués pendant l’attaque initiale du Hamas, de même que des personnes portées disparues ou retenues en otages, ont aussi pris part à la marche, qui, d’après la police parisienne, a attiré 105 000 participants.
Patrick Klugman, avocat et membre du comité « Freethem » qui œuvre pour obtenir la libération des personnes détenues par le Hamas et d’autres groupes à Gaza, a annoncé que la large participation à la marche est significative et symbolique pour rassurer les communautés juives de France.
“Je suis très fier de mon pays avec l’aide de cette mobilisation”, a annoncé Klugman. «Je me sens moins seul que ces derniers mois et ces derniers jours.»
Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, connu sous le nom de CRIF, s’est dit encouragé par la manifestation de soutien de dimanche, mais la question demeure, a-t-il déclaré à la chaîne française BFM pendant la marche, « que sera-t-il fait (contre l’antisémitisme) demain ? ?”
Tomer Sisley, un acteur israélien et français, a appuyé le fait que cette démonstration massive de solidarité prouve que la majorité des citoyens français sont contre la violence et la haine contre tout groupe religieux ou ethnique.
« Nous ne sommes ni juifs, ni musulmans, ni chrétiens », a annoncé Sisley. “Nous sommes français et nous sommes là pour montrer que nous sommes tous assortiment.”
Les autorités françaises ont enregistré plus de 1 000 actes contre des Juifs à l’échelle nationale au cours du mois écoulé depuis le début du conflit au Moyen-Orient.
Dans une lettre adressée dimanche aux Français, Macron a promis que les auteurs de ces actes seraient poursuivis et punis.
« Une France où nos concitoyens juifs ont peur, ce n’est pas la France », a annoncé Macron dans la lettre publiée dans les pages Le Parisien. Il a appelé le pays à rester « uni derrière ses valeurs… et à œuvrer pour la paix et la sécurité pour tous au Moyen-Orient ».
Macron a annoncé qu’il y participerait « dans mon cœur et en esprit », mais pas en personne. “Mon rôle est de bâtir l’unité du pays et d’être ferme sur les valeurs”, a annoncé Macron samedi en marge des commémorations de l’Armistice, marquant la fin de la Première Guerre mondiale.
La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen a assisté à la marche de dimanche au milieu de vives critiques d’après lesquelles son parti autrefois paria, le Rassemblement national, n’a pas réussi à se débarrasser de son héritage antisémite malgré une légitimité politique croissante.
Après être arrivée à la marche avec le président du parti, Jordan Bardella, Le Pen a rejeté les critiques et a annoncé qu’elle et les membres du parti étaient « exactement là où nous devons être ». Elle a appelé les autres hommes politiques « à cesser de fomenter des controverses politiques » durant la marche.
Samedi, les autorités ont dénombré 1 247 actes antisémites depuis le 7 octobre, soit près de trois fois plus que sur l’assortiment de l’année 2022, a rapporté le ministère de l’Intérieur.
La France a largement interdit les troubles pro-palestiniennes, même si des partisans ont défilé dans plusieurs villes françaises ces derniers mois, y compris des milliers de personnes exigeant un cessez-le-feu à Gaza lors d’une manifestation autorisée à Paris dimanche dernier.
Surk a participé depuis Nice, France. Le journaliste vidéo Nicholas Garriga à Paris a participé au reportage.