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COPENHAGUE, Danemark (AP) — Un citoyen norvégien originaire d’Iran a été accusé vendredi de terrorisme aggravé pour la fusillade meurtrière de 2022 avant un festival LGBTQ dans le quartier de la vie nocturne de la capitale, Oslo.
Deux personnes ont été tuées et neuf grièvement blessées pendant la fusillade à trois endroits, principalement à l’extérieur du London Pub, un bar gay populaire, le 25 juin 2022.
Le procureur Sturla Henriksbø a affirmé que Zainar Matapour, 44 ans, avait tiré 10 coups de mitrailleuse et huit coups de pistolet sur une foule au coin d’une rue du quartier de la vie nocturne où se trouvaient au total 560 personnes. Avant cela, il avait prêté « serment d’allégeance au groupe État islamique ».
“L’attaque a provoqué une grande peur”, a affirmé Henriksbø. L’une des victimes a été touchée par quatre balles, bien que l’autre a été tuée d’un seul coup de feu.
Matapour a été arrêté peu de temps après par des passants et est depuis détenu, soupçonné d’être le tireur. À la suite de l’attaque, un défilé de la fierté a été annulé, la police déclarant qu’elle ne pouvait pas garantir la sécurité. Matapour a refusé de parler aux enquêteurs.
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Un autre procureur, Aud Kinsarvik Gravås, a affirmé que quatre autres suspects étaient liés à la fusillade, mais qu’ils n’ont pas été inculpés parce que l’enquête est toujours en cours. Deux d’entre eux se trouvent hors de Norvège. L’une des personnes soupçonnées dans cette affaire est un islamiste radical norvégien de premier plan qui se cache au Pakistan. On ne sait pas où se trouve l’autre.
“Nous pensons qu’il faudra une période de maturation avant qu’ils retournent en Norvège”, a-t-elle déclaré. « Notons que que même si l’accusation ne s’applique qu’à Matapour, cela ne signifie pas que les soupçons contre les autres personnes impliquées dans cette affaire se sont affaiblis. »
Le procès contre Matapour, qui serait arrivé en Norvège avec sa famille en provenance d’une région kurde d’Iran dans les années 1990, devrait s’ouvrir en mars et durer deux mois. S’il est reconnu coupable, il risque 30 ans de prison.
La fusillade a choqué la Norvège, qui a un taux de criminalité relativement faible mais a connu une série d’attaques dites de loups solitaires au cours des dernières années, dont l’une des pires fusillades de masse en Europe. En 2011, un extrémiste de droite avait tué 69 personnes sur l’île d’Utoya après avoir fait exploser une bombe à Oslo qui avait fait huit morts.
En 2019, un autre extrémiste de droite a tué sa demi-sœur puis a ouvert le feu dans une mosquée, mais a été maîtrisé avant que quiconque ne soit blessé.
Deux ans plus tard, un Norvégien armé de couteaux, d’un arc et de flèches tuait cinq personnes dans une ville du sud du pays. L’agresseur, diagnostiqué schizophrène, a été condamné vendredi à des soins psychiatriques obligatoires.
