Le Premier ministre portugais, Antonio Costa, a annoncé sa démission suite à son implication dans une vaste enquête sur la corruption.
Cette décision fait suite à l’arrestation de son chef de cabinet dans le cadre d’une enquête concernant des allégations de corruption liées à la gestion des projets d’extraction de lithium et d’hydrogène par le gouvernement.
Antonio Costa a souligné dans son discours télévisé que la dignité des fonctions de Premier ministre ne peut coexister avec des soupçons d’intégrité compromis ou de comportement répréhensible, encore moins avec des suspicions d’actes criminels.
Bien que sa conscience soit tranquille, Costa a également annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un quatrième mandat en tant que Premier ministre.
La démission de Costa ouvre la voie à une période d’incertitude politique au Portugal. Le président Marcelo Rebelo de Sousa doit décider si le parti socialiste de Costa, majoritaire au Parlement, formera un nouveau gouvernement ou si le Parlement sera dissous, entraînant des élections anticipées. En attendant la décision du président, Costa restera en fonction.
L’enquête en cours a conduit à l’arrestation de cinq personnes, dont le chef de cabinet de Costa et un consultant en affaires. Des personnalités telles que le ministre de l’Infrastructure et le président de l’agence environnementale sont également des suspects officiels dans cette affaire. Les allégations portent sur l’utilisation du nom et de l’autorité de Costa pour faciliter des transactions douteuses.
Antonio Costa a déclaré qu’il était prêt à coopérer pleinement avec le système judiciaire dans le cadre de cette enquête en cours.