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DERNA, Libye – Les survivants d’une inondation qui a balayé le centre d’une ville libyenne ont fouillé jeudi les ruines à la recherche de leurs proches parmi les milliers de morts et de disparus, tandis que les autorités craignaient une épidémie de maladies causées par les corps en décomposition.
Un torrent déclenché par une puissante tempête a fait sauter les barrages dimanche soir et dévalé le lit d’une rivière saisonnière qui traverse la ville.
Il a emporté dans la mer des immeubles à plusieurs étages avec des familles endormies à l’intérieur.
Des milliers de personnes sont mortes et des milliers d’autres sont portées disparues, le maire disant que le bilan pourrait atteindre 20 000 personnes.
M. Usama Al Husadi, un chauffeur de 52 ans, recherchait sa femme et ses cinq enfants depuis la catastrophe.
“Je suis parti à pied pour les chercher… Je suis allé dans tous les hôpitaux et écoles mais sans réussite”, a-t-il déclaré à Reuters, en pleurant, la tête dans les mains.
M. Husadi, qui travaillait la nuit de la tempête, a de nouveau composé le numéro de téléphone de sa femme. Il était éteint.
“Nous avons perdu au moins 50 membres de la famille de mon père, entre disparus et morts”, a-t-il déclaré.
L’ouvrier d’une briqueterie, M. Wali Eddin Mohamed Adam, 24 ans, vivant dans la banlieue, s’est réveillé avec le bruit de l’eau la nuit de la tempête et s’est précipité vers le centre-ville pour constater qu’elle avait disparu.
Il avait perdu au moins 10 membres de sa famille et neuf amis.
“Tous ont été emportés par la vallée dans la mer”, a-t-il déclaré. “Que Dieu leur fasse miséricorde et leur accorde le ciel.”
Les bilans de morts confirmés et donnés par les autorités varient jusqu’à dernièrement, mais ils se comptent tous par milliers, et des milliers d’autres figurent sur les listes de disparus.
