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Publié par : Kavya Mishra
Dernière mise à jour : 13 septembre 2023, 20h53 IST
Berut abrite de nombreux réfugiés syriens qui ont fui le conflit qui ravage leur pays depuis 12 ans. (Image représentative/REUTERS/Juan Medina)
Des troubles contre le pouvoir ont secoué la province de Sweida, à majorité druze, le mois dernier.
Des gardes de sécurité du parti Baas du dirigeant syrien ont tiré mercredi sur des manifestants qui tentaient d’attaquer son siège local dans le sud de la Syrie, blessant au moins trois personnes, ont indiqué des militants.
Cet incident a marqué une escalade d’ampleur des troubles contre le pouvoir du mois dernier, qui étaient par ailleurs restées calmes.
Des troubles contre le pouvoir ont secoué la province de Sweida, à majorité druze, au cours du mois dernier. Des centaines de personnes continuent de se rassembler dans des troubles initialement déterminées par la spirale économique et la montée en flèche de l’inflation du pays déchiré par le conflit, mais qui se sont rapidement tournées vers l’appel à la chute du gouvernement du dirigeant Bachar al-Assad.
Les manifestants ont fait irruption et fermé les bureaux du parti Baas d’Assad dans toute la province et ont déchiré des images d’Assad. Le 4 septembre, des manifestants ont détruit une statue du père et prédécesseur d’Assad, Hafez, alors qu’ils marquaient l’assassinat en 2015 d’un éminent dirigeant druze antigouvernemental. Depuis, certains bureaux ont rouvert.
Dans la vidéo partagée par le collectif médiatique Suwayda 24, on pouvait voir des dizaines de manifestants tenter de faire irruption dans un bureau du parti Baas dans la ville de Sweida. Certains ont fui bien que les coups de feu s’intensifiaient depuis le bâtiment tout en scandant « protestation pacifique ». Un manifestant tenait le drapeau multicolore de la religion druze.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un observateur de guerre basé en Grande-Bretagne, des manifestants et des personnalités religieuses se sont rassemblés dans la cour du bâtiment et ont continué à protester.
L’économie syrienne est en difficulté après des années de conflit, de corruption et de mauvaise gestion, de même que de sanctions subies par l’Occident suite à des accusations d’implication du gouvernement dans des crimes de guerre et le commerce illicite de stupéfiants. Les Nations Unies estiment qu’environ 90 % de la population vit dans la pauvreté.
La communauté druze de Syrie s’est pour l’essentiel isolée du soulèvement devenu conflit dans le pays, qui en est désormais à sa 13e année.
(Cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de News18 et est publiée à partir d’un fil d’agence de presse syndiqué – Associated Press)