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Stellantis vise une réduction de 50 % du poids des batteries d’ici 2030 dans le but d’alléger les voitures électriques et de les rapprocher de leurs équivalents à moteur à combustion.
« Aujourd’hui, la batterie est tout simplement trop lourde ; le véhicule est trop lourd. Nous ne devrions pas revenir en arrière », a annoncé Ned Curic, responsable de l’ingénierie et de la technologie, durant l’ouverture du nouveau centre technologique de batteries Mirafiori de l’entreprise à Turin, en Italie.
Curic a annoncé que l’objectif de l’entreprise était de réduire de moitié le poids de la batterie grâce à l’introduction de nouvelles technologies de batterie légère et d’un conditionnement des cellules plus efficace.
Stellantis a investi plus tôt cette année dans la société Lytten de la Silicon Valley, qui développe des batteries lithium-soufre plus légères. En plus de réduire le poids, elles réduisent les coûts et les émissions de carbone en utilisant des matériaux moins exotiques que les batteries lithium-ion.
Curic a aussi cité les batteries sodium-ion en tant qu’une autre alternative potentielle. Le sodium-ion est affiché en tant qu’une option beaucoup moins chère et est développé par des fabricants de batteries chinois tels que CATL.
Le récent démontage de la berline BYD Seal par la banque suisse UBS dans le cadre d’un rapport sur les coûts des batteries a révélé à quel point les batteries des véhicules électriques sont lourdes aujourd’hui. La batterie lithium-fer-phosphate (LFP) du modèle Seal standard de 62 kWh représentait 470 kg du poids total de 1 941 kg de la voiture.
Les batteries nickel-manganèse-cobalt (NMC) plus chères sont plus légères et plus denses en énergie, mais le pack de 60 kWh de la Renault Mégane E-Tech Electric pèse toujours 394 kg sur un total de 1 783 kg, a rapporté UBS.
La nouvelle installation de Mirafiori permettra à Stellantis de concevoir, développer et tester des batteries, des modules, des cellules haute tension et des logiciels pour les prochains modèles d’Alfa Romeo, Citroën, Fiat, Peugeot, Vauxhall et bien plus.
Stellantis a dépensé 40 millions d’euros (34,3 millions de livres sterling) pour développer l’installation, qui réaménage une partie d’une ancienne usine Fiat. Il dispose de 32 chambres d’essais climatiques, lui permettant de tester jusqu’à 47 packs batteries en parallèle.