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COLOMBO, Sri Lanka (AP) — Le président du Sri Lanka a affirmé dimanche qu’il nommerait un comité présidé par un juge à la retraite de la Cour suprême pour enquêter sur les allégations formulées dans un reportage de la télévision britannique d’après lesquelles les services de renseignement du pays d’Asie du Sud étaient complices des attentats à la bombe du dimanche de Pâques 2019 qui ont tué 269 personnes.
Les attaques, qui comprenaient des attentats suicides simultanés, ont visé trois églises et trois hôtels touristiques. Parmi les morts figurent 42 étrangers originaires de 14 pays.
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La décision du dirigeant Ranil Wickremesinghe de nommer une commission dirigée par un juge pour enquêter sur les allégations d’après lesquelles les services de renseignement sri-lankais auraient contribué aux attentats perpétrés par des militants islamistes a fait l’objet de pressions de la part des législateurs de l’opposition, des chefs religieux, des militants de même que des proches des victimes. . Ils affirment que les enquêtes précédentes n’ont pas réussi à révéler la vérité à propos de les attentats à la bombe.
La mission principale de la commission est d’enquêter sur les « graves allégations récemment mises en lumière par Channel 4 dans une vidéo diffusée », a indiqué dimanche le bureau du dirigeant dans une déclaration. Il a affirmé que « les allégations ont jeté de l’huile sur le feu ».
Le déclaration indique qu’un ancien procureur général « a fait des déclarations similaires, suggérant l’existence d’un cerveau derrière l’attentat dévastateur à la bombe de Pâques ». Il a affirmé qu’un comité parlementaire enquêterait séparément et « répondrait à ces préoccupations de manière globale ».
Dans une émission diffusée mardi, Channel 4 a interviewé un homme qui a affirmé avoir mis en place une réunion entre un groupe local inspiré de l’État islamique, National Thowheed Jamath, et un haut responsable des renseignements d’État fidèle à l’ex président Gotabaya Rajapaksa pour formuler un complot visant à créer de l’instabilité et permettre à Rajapaksa, un ancien haut responsable de la défense, de remporter l’élection présidentielle de 2019.
Rajapaksa a été contraint de démissionner à la mi-2022 après des protestations massives contre la pire crise économique du pays.
Rajapaksa a nié jeudi les allégations portées contre lui, déclarant que l’affirmation d’après laquelle “un groupe d’extrémistes islamiques aurait lancé des attentats-suicides afin de me faire président est absurde”.