Follow
Mon sourcil a été haussé par un article sur l’automobile paru dans les pages The Times quelques jours auparavant, qui attribuait au concessionnaire de véhicules de luxe Tom Hartley l’invention du mot « supercar » en Grande-Bretagne.
Cela m’a fait me demander si c’était vrai ou non (ce n’est pas le cas), et si non, d’où venait son utilisation.
Même les meilleurs coins encyclopédiques d’Internet restent vagues sur la supercar. Non seulement les spécificités de ce qu’on est (en bref, c’est une voiture très rapide, mais peut-être y reviendrons-nous une autre fois) mais aussi d’où vient le terme. Et donc encore une fois, mes amis, vers les nouvelles archives numériques d’Autocar.
Il s’avère que le mot supercar est arrivé tôt. J’ai trouvé les toutes premières utilisations du terme – bien que lié à super-voiture – au milieu des années 1910, principalement dans des publicités.
Elle est d’abord venue du constructeur américain King, qui a produit en 1915 un nouveau modèle à huit cylindres. « Conduire dans cette supervoiture, c’est éliminer la présence mécanique dans l’automobile », affirmaient les rédacteurs de King, avec la modestie de l’époque. Prix à partir de 355 £, d’ailleurs.
À la fin des années 1910 et au début des années 1920, les constructeurs automobiles de luxe tels que Rolls-Royce, Bentley, Lanchester et Farman utilisaient le mot, bien qu’il fasse autant référence à la taille d’une voiture qu’à sa vitesse – même si les deux allaient de pair à l’époque.
En 1921, le terme « super-voiture » est apparu dans un article éditorial sur l’équipement des grosses voitures avec des moteurs d’avion plus gros. “Quoi de plus intéressant que de marier les deux, et ainsi obtenir une super-voiture ?” on a rédigé. C’est un sentiment avec lequel il est compliqué d’être en désaccord aujourd’hui.
Et je pense que cette définition d’une super-voiture, ou supercar, résiste largement un siècle plus tard. Mais au milieu des années 1920, avec ou sans trait d’union, le terme n’était plus d’usage fréquent.
Son retour s’est à nouveau fait via les États-Unis. Dans une revue des voitures américaines de l’année modèle 1968, un écrivain américain a affiché aux lecteurs d’Autocar des « supercars » telles que la Pontiac GTO, la Ford Fairlane GT et la Mercury Comet Cyclone.
Le terme est resté un incontournable de notre rubrique Detroit Notebook pendant la fin des années 1960, décrivant les choix les plus rapides de ce que nous considérons désormais comme des muscle cars.
Entrez donc dans les années 1970 et entrez dans la De Tomaso Pantera, dont « les performances époustouflantes et la beauté spectaculaire la placent clairement et carrément dans la catégorie des supercars », d’après notre essai routier de 1972.