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Le nom de l’homme n’a pas été rendu public par les procureurs, conformément aux lois allemandes sur la protection de la vie privée.
Le procureur de la ville occidentale de Giessen, près de Francfort, a annoncé dans une déclaration que l’homme avait travaillé au camp de concentration de Sachsenhausen entre 1943 et 1945.
Les gens se promènent sur le terrain de l’ex camp de concentration du mémorial de Sachsenhausen. (Fabien Sommer/CNN)
L’homme, qui était mineur au moment des crimes présumés, est accusé “d’avoir contribué au meurtre cruel et insidieux de milliers de prisonniers”, ont indiqué les procureurs.
L’homme sera traduit devant un tribunal pour mineurs car il avait moins de 18 ans lorsqu’il était en poste à Sachsenhausen.
Le déclaration ajoute que le procès devrait avoir lieu à Hanau, près du domicile de l’homme, conformément au droit des mineurs.
Une évaluation psychiatrique du suspect réalisée en octobre 2022 a révélé qu’il est apte à être jugé dans certaines limites, conclut le déclaration.
L’Allemagne se lance dans une course contre la montre pour traduire en justice les derniers auteurs survivants des crimes de guerre nazis – aujourd’hui très âgés.
L’année dernière, un autre ancien gardien de Sachsenhausen, âgé de 101 ans, a été condamné à cinq ans de prison après avoir été reconnu coupable de complicité dans le meurtre de 3 518 personnes pendant l’Holocauste.
Une Allemande de 96 ans s’est enfuie avant d’être jugée pour des crimes qu’elle aurait commis alors qu’elle travaillait comme sténographe et dactylo dans le bureau du commandant du camp de concentration de Stutthof, près de l’actuelle ville polonaise de Gdansk.
Elle a ensuite été retrouvée par les autorités locales et traduite devant le tribunal, où elle a été reconnue coupable des mêmes accusations.
Sachsenhausen a été construite par des prisonniers et ouverte en 1936.
Sur les quelque 200 000 prisonniers qui sont passés par le camp, environ 100 000 y seraient morts.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la population carcérale du camp oscillait entre 11 000 et 48 000 personnes.
On estime que 6 millions de Juifs ont été tués dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des centaines de milliers de Roms, d’opposants politiques, d’homosexuels et de personnes souffrant de troubles physiques ou d’apprentissage ont aussi été tués.