LONDRES — Les politiques nationales visant à mettre fin à la perte de nature et à la déforestation dans les plus grandes économies du monde ont doublé pour atteindre 22 au cours de l’année dernière et représentent un risque sérieux pour les investisseurs non préparés, d’après un rapport du 14 mars.
Le rapport d’Inevitable Policy Response, un groupe de prévision créé par les Principes pour l’investissement responsable soutenus par l’ONU, indique que les sociétés individuelles de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, par exemple, pourraient perdre jusqu’à 26 pour cent de leur valeur d’ici 2030 avec la le secteur est en moyenne de 7 pour cent, soit l’équivalent de 150 milliards de dollars américains (200 milliards de dollars singapouriens).
Ces politiques comprennent un plan chinois visant à lutter contre les émissions provenant du bétail et à réhabiliter 30 pour cent des terres dégradées d’ici 2030 dans le cadre d’un nouveau plan pour la biodiversité ; Le Brésil, pour sa part, prévoit de redonner vie à 40 millions d’hectares de terres.
Cela entraînera à son tour une augmentation des risques juridiques, de conformité et de réputation pour les sociétés qui n’ont pas éliminé la déforestation de leurs chaînes d’approvisionnement, les consommateurs de régions comme l’UE étant poussés à refuser d’acheter auprès d’sociétés qui n’ont pas mis en place de processus respectueux de la forêt.
Si les investisseurs pourraient envisager d’investir dans des sociétés alimentaires ayant de meilleures performances en matière de déforestation, ils auraient aussi plus de chances d’investir directement dans des « solutions fondées sur la nature », qui peuvent inclure des activités telles que le boisement.
La superficie totale consacrée à de telles activités devrait être multipliée par dix entre 2021 et 2035, et équivaudrait à près de 10 pour cent des terres agricoles mondiales actuelles, indique le rapport.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime qu’il faudra 4 100 milliards de dollars américains d’ici 2050 pour atteindre 1,5 °C.
Le rapport montre que « la mesure et la gestion des risques et des opportunités liés à la déforestation, à la perte de la nature et à l’utilisation des terres constituent une partie importante de notre responsabilité envers nos consommateurs », a annoncé M. Andy Howard, responsable mondial de l’investissement durable chez le gestionnaire d’actifs Schroders. REUTERS