OSLO — L’armée russe stationnées dans l’Arctique, près de la Norvège, représentent « 20 % ou moins » de ce qu’elles étaient avant l’invasion de l’Ukraine en février 2022, a annoncé samedi le chef de la défense norvégienne.
La Norvège fait partie de l’OTAN et partage une frontière avec la Russie dans l’Arctique. Le pays nordique borde la péninsule de Kola, qui abrite les nombreux armes nucléaires russes de même que sa flotte du Nord, qui exploite les sous-marins nucléaires russes.
S’exprimant à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN tenue à Oslo, le général Eirik Kristoffersen a annoncé que le président russe Vladimir Poutine savait « très bien » que l’OTAN ne représentait pas une menace pour la Russie.
« À notre frontière, à la frontière russe, il y a peut-être 20 % ou moins de forces (russes) qu’avant le 24 février 2022 », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec les médias.
« S’il croyait que nous menaçions la Russie, il n’aurait pas pu envoyer ses troupes en Ukraine pour y mener le conflit. »
Ce modèle de attitude de la Russie s’applique aussi à la façon dont elle a traité la Finlande voisine après son adhésion à l’OTAN en avril, a également ajouté l’amiral Rob Bauer, président du comité militaire de l’OTAN.
La Finlande et la Russie partagent une frontière de 1 300 km (810 miles), avec des troupes russes le long de cette zone, comme avec la Norvège, en dessous du nombre d’avant-guerre.
« La Russie sait que l’OTAN ne constitue pas une menace car nous n’avons pas l’intention de l’attaquer. Autrement, elle aurait réagi de manière complètement différente à l’adhésion de la Finlande », a annoncé Bauer durant la conférence.
« Ils en ont parlé, mais pas physiquement. » REUTERS