SARAJEVO – La Cour constitutionnelle croate a interdit lundi au président Zoran Milanovic de se présenter aux élections du mois prochain aux élections du mois prochain alors qu’il était encore en fonction et a annoncé qu’il devrait d’abord démissionner.
Milanovic, un populiste dont le mandat présidentiel expire en février 2025, a été Premier ministre, poste plus puissant, de 2011 à 2016.
Milanovic a fixé vendredi au 17 avril les élections parlementaires et a annoncé qu’il se présenterait au poste de Premier ministre après la dissolution du parlement du petit pays de l’Union européenne.
Il a annoncé qu’il ne démissionnerait de son poste de président qu’« après avoir remporté les élections ».
« Le Président de la République de Croatie est une personne non partisane et il ne peut participer aux activités politiques d’aucun parti, ce qui exclut la possibilité pour le Président (…) d’être candidat sur une liste de députés ou d’être annoncé comme un candidat pour une première », a annoncé le président de la Cour constitutionnelle, Miroslav Šeparovic.
Si Milanovic se présente au Parlement ou fait des déclarations publiques en qualité de futur candidat au poste de Premier ministre, il doit tout de suite déposer sa démission auprès de la Cour constitutionnelle, a annoncé Šeparovic.
Dans ce cas, le président du Parlement assumerait la présidence par intérim jusqu’à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu dans un délai de 60 jours.
Ce week-end, Milanovic a lancé une campagne électorale avec son parti social-démocrate (SDP), qui l’a soutenu comme candidat au poste de Premier ministre.
« Nous avons constaté qu’il a violé la constitution par ses actes et ses déclarations de vendredi à aujourd’hui, en disant qu’il se présenterait aux élections et en provoquant des déclarations politiques », a annoncé Separovic.
Le tribunal surveillera le processus électoral et sanctionnera ceux qui violent la constitution, a annoncé Separovic, appelant Milanovic et le SDP à mettre fin à tous les actes anticonstitutionnels. REUTERS