Les cheminots grecs ont prolongé leur grève à un deuxième jour et d’autres rassemblements de protestation sont prévus au milieu de la colère suscitée par un accident de train dévastateur qui a tué au moins 57 personnes, dont de nombreux étudiants universitaires.
Des wagons ont été jetés hors des voies, écrasés et engloutis par les flammes lorsqu’un train de voyageurs à grande vitesse avec plus de 350 personnes à bord est entré en collision frontale avec un train de marchandises mardi soir.
“La fédération tire la sonnette d’alarme depuis tant d’années, mais elle n’a jamais été prise au sérieux”, a affirmé le principal syndicat des cheminots, exigeant une rencontre avec le nouveau ministre des Transports, nommé après l’accident avec pour mandat d’assurer une telle tragédie. ne peut plus jamais arriver.
Le syndicat a affirmé qu’il souhaitait un calendrier clair pour la mise en œuvre des protocoles de sécurité.
Les questions autour de l’accident, qui s’est produit tandis que les deux trains étaient sur la même voie, impliquent des problèmes de signalisation et de maintenance défectueux.
Les travaux ont repris sur le site de l’accident, où le personnel de secours a utilisé des grues pour soulever certains des chariots qui ont été jetés hors des voies, qui devraien être bouclés vendredi.
“L’opération est en cours, il était prévu qu’elle se termine aujourd’hui, on espère qu’elle se terminera aujourd’hui mais il y a toujours l’inconnue”, a affirmé un responsable des pompiers.
On ne savait pas si d’autres manquaient encore, ni combien.
Au milieu du choc et de la tristesse dans un pays où trois jours de deuil national ont été déclarés, des familles et des amis ont annoncé qu’ils voulaient des réponses sur la façon dont un tel accident aurait pu se produire.
Jeudi, devant l’hôpital de Larissa, où de nombreuses victimes ont été amenées, une femme du nom de Katerina, dont le frère avait disparu, a crié : « Meurtriers ! Meurtriers ! Je partirai demain avec un cercueil !
Katerina, dont la colère était dirigée contre le gouvernement et la compagnie ferroviaire, avait, comme d’autres proches à la recherche de proches, donné un échantillon d’ADN pour tenter d’identifier son frère.
Une femme dont le mari et le fils de cinq ans étaient dans le train a affirmé à la télévision grecque : « Tous ces gens qui sont là, ils sont inutiles, inutiles. Certains députés sortent et présentent leurs condoléances, et alors ? Cela ramènera-t-il nos enfants ?
Lorsqu’on lui a demandé si elle avait donné de l’ADN pour identification, elle a répondu, sur des images diffusées par Mega TV: “Pour identifier quoi, des cendres?”
Suite aux troubles nocturnes des deux derniers jours, deux autres rassemblements sont prévus à Athènes vendredi.
-AAP