Un avion de bataille américain F-16 a abattu un drone turc armé dans le nord-est de la Syrie qui opérait à proximité de militaires américains et des Forces démocratiques syriennes kurdes, ont annoncé à CNN des responsables proches du dossier.Les États-Unis ont estimé que le drone armé représentait une menace potentielle et ont émis plus d’une douzaine d’avertissements avant de l’abattre, ont indiqué les responsables. On ne sait pas comment les avertissements ont été émis.Les forces américaines ont exercé leur droit de légitime défense en abattant le drone, ont indiqué des responsables.Un chasseur américain F-16 a abattu un drone armé turc en Syrie (photo d’archives). (Location de jets)Aucune victime américaine n’a été signalée, a annoncé un responsable.Plusieurs drones se sont approchés à multiples reprises des positions des troupes américaines à Hassaké, en Syrie, ont indiqué les responsables.Des frappes aériennes turques ont ciblé jeudi plusieurs zones contrôlées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, tuant au moins huit personnes, dont six membres des forces de sécurité, et blessant trois civils, d’après une déclaration des forces de sécurité intérieure kurdes, Asayish.Ces incidents placent les États-Unis dans une position précaire. La Turquie est un allié de l’OTAN et un partenaire essentiel des États-Unis dans la région, et elle joue aussi un rôle déterminant dans le conflit ukrainien. Dans le même temps, les Forces démocratiques syriennes (FDS) s’associent aux États-Unis dans la campagne visant à vaincre l’EI.Pays ayant les dépenses militaires les plus élevées au mondeLe ministère turc de la Défense a annoncé que le drone n’appartenait pas aux forces armées turques, a rapporté Reuters. CNN contacte le gouvernement turc.Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin s’est entretenu avec son homologue turc après la destruction du drone. »Le secrétaire d’État a réaffirmé que les États-Unis restent en Syrie exclusivement pour soutenir la campagne visant à vaincre l’EI », a annoncé jeudi après-midi le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Pat Ryder.Le Pentagone a annoncé que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s’était entretenu avec son homologue turc à la suite de l’incident. (PA) »Le secrétaire a aussi reconnu les préoccupations légitimes de la Turquie en matière de sécurité et a souligné l’importance d’une coordination étroite entre les États-Unis et la Turquie pour prévenir tout risque pour les forces américaines ou la coalition mondiale visant à vaincre la mission de l’EI. »Le président des chefs d’état-major interarmées, le général CQ Brown, s’est aussi entretenu avec son homologue turc après l’incident et a discuté de « l’obligation de suivre des protocoles communs de déconfliction pour assurer la sécurité de notre personnel en Syrie après l’incident d’aujourd’hui », d’après une déclaration de leur déclaration. appel.Ryder a annoncé que le véhicule aérien sans pilote (UAV) « menait des frappes aériennes », dont certaines se trouvaient à l’intérieur « d’une zone d’opérations restreintes déclarée par les États-Unis » à proximité des forces américaines. Ces forces ont été transférées dans des bunkers, a annoncé Ryder. »Les commandants américains ont estimé que le drone, qui se trouvait désormais à moins d’un demi-kilomètre des forces américaines, constituait une menace potentielle, et les chasseurs américains F-16 ont par la suite désactivé le drone en état de légitime défense vers 11 h 40, heure locale », a annoncé Ryder. . »Notons que qu’aucune force américaine n’a été blessée durant l’incident. »Il a annoncé qu’il n’y avait « aucune indication initiale que la Turquie ciblait intentionnellement les forces américaines ».Les États-Unis ont annoncé avoir émis des avertissements à de multiples reprises avant que leurs avions de bataille n’abattent le drone (photo d’archives). (SAM YEH/AFP/Getty Images)Ryder a également ajouté qu’il s’agissait d’un « incident regrettable », mais a évoqué l’appel téléphonique d’Austin en tant qu’une « discussion très productive ».Les forces américaines opèrent en étroite collaboration avec les Kurdes dans le nord de la Syrie, dans le cadre de la coalition anti-EI. La Turquie considère les forces kurdes en tant qu’une organisation terroriste et les cible régulièrement en Irak et en Syrie.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a annoncé mercredi que la Turquie considérait toutes les installations et infrastructures des milices kurdes en Syrie et en Irak comme des « cibles légitimes » après que le Parti des salariés du Kurdistan a mené un attentat suicide à Ankara dimanche.Fidan a également ajouté que les « tiers » devraient s’éloigner des Kurdes. »Je conseille aux tiers de s’éloigner des installations et des individus du PKK et des YPG », a-t-il déclaré. »La réponse de nos forces armées à cette attaque terroriste sera extrêmement claire et elles regretteront une fois de plus d’avoir commis un tel acte. »En novembre dernier, une frappe de drone turc dans le nord-est de la Syrie a mis en danger les troupes et le personnel américains, d’après l’armée américaine. Cela a déclenché un appel entre le plus haut général américain et son homologue turc.La frappe a visé une base près de Hassaké, en Syrie, utilisée par les États-Unis et les forces de la coalition dans la campagne en cours pour vaincre l’Etat islamique. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont annoncé que deux de leurs combattants avaient été tués dans l’attaque.La frappe a été sévèrement réprimandée par le Pentagone, qui a annoncé qu’elle « menaçait directement la sécurité du personnel américain ».