Guillaume Brangham :
Judy, environ 200 pays se sont mis d’accord aujourd’hui d’un ensemble de mesures pour tenter de protéger et de restaurer les habitats vulnérables qui sont au cœur de la vie sur Terre.
En vertu de l’accord, d’ici 2030, les nations du monde se sont engagées à protéger 30 % des terres et des eaux considérées comme vitales pour la biodiversité. Ils offriront quelque 200 milliards de dollars par an pour aider à investir dans ces initiatives. Et les états les plus riches paieront 30 milliards de dollars par an aux etats en développement.
Comme beaucoup de ces accords, ceux-ci ne sont pas juridiquement contraignants, alors dans quelle mesure cela sera-t-il efficace pour sauver les espèces en danger et protéger nos terres et nos eaux ?
Pour une prise sur l’accord, je suis rejoint par Collin O’Mara. Il est président et chef de la direction de la National Wildlife Federation.
Collin O’Mara, merci beaucoup d’être ici.
Avant d’en arriver à cet accord, je me demande si vous pourriez nous expliquer l’extinction et la crise de la biodiversité auxquelles nous sommes confrontés et pourquoi c’est important.
Collin O’Mara, président et chef de la direction, National Wildlife Federation : À l’heure actuelle, William, il y a près d’un million d’espèces à travers le monde qui, d’après nous, courent un risque accru d’extinction.
Nous assistons à l’accélération du déclin rapide des populations d’espèces. Il y a 70 % moins d’animaux sauvages qu’il y a 40 ans. Environ un tiers de toutes les espèces aux États-Unis seulement courent un risque accru d’extinction.
Et, comme, pourquoi nous devrions nous en soucier, c’est, comme, ce sont les petites espèces, comme les pollinisateurs, comme les abeilles indigènes et les papillons monarques, qui sont en baisse de 50 %, 90 % dans certains cas. Désormais, c’est de même que nous nous nourrissons. Il y a — les habitats qui abritent ces espèces fournissent un flot de — en termes de zones humides ou de forêts qui nous protègent.
Donc, là – c’est un peu – c’est un peu comme le canari dans la mine de charbon. Et je dis souvent que, quand vous sauvez la faune, nous nous sauvons nous-mêmes car notre avenir est si bien lié à la présence de populations d’animaux sauvages en bonne santé à tous les niveaux.