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Bien que les négociations de l’ONU sur un nouvel accord mondial pour protéger la nature se déroulent dans leurs dernières 48 heures, la Chine a publié une proposition de texte qui façonnera tout accord sur la conservation des lieux et des espèces sauvages du monde.
La présidence du sommet de Montréal est détenue par la Chine, qui est chargée de publier le projet de texte, basé sur les deux dernières semaines de négociations, comme le meilleur compromis pour que les parties discutent dans le futur.
Les ministres de près de 200 gouvernements doivent désormais mettre au point les détails d’ici lundi. Les décideurs espèrent que cela pourra fournir un cadre pour conserver la nature jusqu’en 2030 similaire à celui qui a démarré avec un pacte international visant à limiter les émissions de carbone qui réchauffent la planète conclu à Paris en 2015.
Le texte, contenant 23 objectifs, reflète un consensus sur la protection de 30% des terres et des zones côtières et marines d’ici 2030, un objectif officieusement connu sous le nom de 30-by-30. Cela est devenu un objectif historique pour les efforts de protection de la nature.
Toutefois, l’objectif de 30 x 30 ne contient pas d’objectif mondial et fait une mention limitée de l’océan, ce qui pourrait laisser les eaux internationales sans protection.
La mobilisation financière est restée un autre point d’achoppement clé lors des négociations, et le projet propose d’allouer 200 milliards de dollars américains (299 milliards de dollars) par an aux initiatives de conservation – un objectif considéré comme essentiel pour la mise en œuvre réussie de tout accord.
Les états en développement faisaient pression pour que la moitié de cette somme – 100 milliards de dollars américains (150 milliards de dollars australiens) par an – transite des pays riches vers les états les plus pauvres.
Il note aussi que l’argent peut provenir volontairement de n’importe quel pays – un clin d’œil au désir des pays développés que les états à grande économie, comme la Chine et le Brésil, contribuent aussi des fonds.
L’un des plus grands points de discorde parmi les délégués a été de savoir si un nouveau fonds devrait être créé pour cet argent. Mercredi matin, les négociateurs des pays en développement ont quitté une réunion de financement en signe de protestation. Le projet ne mentionne pas la création d’une nouvelle installation.
Le texte ne précise pas si les subventions nuisibles doivent être éliminées, supprimées ou réformées, mais suggère qu’elles devraient être réduites d’au moins 500 milliards de dollars US (748 milliards de dollars) par an d’ici la fin de la décennie.
D’autres instructions proposées consistent à ordonner aux décideurs politiques d'”encourager et de permettre” aux sociétés de scruter, d’évaluer et de divulguer comment elles affectent et sont affectées par la biodiversité, mais ne affirment pas que ces processus devraient être obligatoires.
Enfin, le texte n’aborde pas la réduction drastique de l’utilisation des pesticides mais indique que les risques liés aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux doivent être réduits d’au moins la moitié.
– AAP