
Ce qui prête à la réputation effrayante des solanacées est en fait un exploit de la nature : les solanacées produisent des glycoalcaloïdes, un produit chimique toxique conçu pour agir comme un pesticide naturel contre les bactéries, les insectes, les champignons et les animaux qui pourraient autrement être intéressés à les grignoter (par le gouvernement de Canada). Alors que ces glycoalcaloïdes puissent être toxiques pour l’homme à des concentrations élevées, l’empoisonnement aux glycoalcaloïdes est rare.
À cause de ce composant toxique, beaucoup pensent que les solanacées doivent être évitées, en particulier chez les personnes souffrant d’une maladie auto-immune. À cet effet, une étude de 2002 publiée dans Inflammatory Bowel Diseases et une autre étude de 2010 publiée dans Digestive Diseases and Sciences suggèrent que les glycoalcaloïdes contenus dans les pommes de terre exacerbent les fuites intestinales et l’inflammation chez les souris atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse. Car l’intestin qui fuit se présente souvent chez les personnes atteintes d’autres maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, la maladie coeliaque et la polyarthrite rhumatoïde, de nombreuses personnes évitent les solanacées par précaution (par Healthline). Toutefois, toutes les preuves d’aggravation de la perméabilité intestinale par les glycoalcaloïdes chez les immunodéprimés sont anecdotiques ou n’ont pas été prouvées chez l’homme.