WASHINGTON (AP) – Le président Joe Biden fait valoir aux dirigeants africains réunis à Washington que les États-Unis peuvent être un catalyseur essentiel pour leur continent en pleine croissance dans les années à venir.
Le discours de Biden devrait commencer à 13 h 30 HE. Regardez l’événement en direct dans le lecteur ci-dessus.
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Biden présente mercredi sa vision lors du Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique de trois jours, un effort pour réduire un écart de confiance avec l’Afrique qui s’est creusé au fil des années de frustration face à l’engagement de l’Amérique envers le continent. L’administration Biden présente les États-Unis comme un partenaire fiable et de qualité pour aider à promouvoir des élections équitables et démocratiques et à stimuler la croissance critique de la santé et de l’énergie.
Mais cette poussée intervient bien que les États-Unis sont loin derrière la Chine en matière d’investissements en Afrique subsaharienne, qui est devenue un champ de bataille clé dans une concurrence de plus en plus tendue entre les grandes puissances. La Maison Blanche insiste sur le fait que le rassemblement est plus une séance d’écoute avec les dirigeants africains qu’un effort pour contrer l’influence de Pékin, mais le principe central de la politique étrangère de Biden domine tout : l’Amérique est dans une bataille déterminante pour prouver que les démocraties peuvent surpasser les autocraties.
Ce message était clair lors des événements de mercredi: un discours de Biden devant les chefs d’entreprise des deux continents, une petite séance présidentielle avec certains des dirigeants du continent dont les états tiendront des élections en 2023 et un dîner à la Maison Blanche mis en place par la première dame pour tous les dirigeants et leurs conjoints.
Le sommet est le plus grand rassemblement international à Washington depuis avant le début de la pandémie. Les routes tout autour du centre-ville ont été bloquées et les cortèges motorisés ont été parcourus par des embouteillages ailleurs, transportant certains des 49 chefs d’État et autres dirigeants invités.
Biden a déjà promis 55 milliards de dollars d’aide économique aux etats africains au cours des trois prochaines années, le soutien américain à un siège permanent du Groupe des 20 pour l’Union africaine et la nomination d’un représentant spécial pour mettre en œuvre les accords du sommet. Les responsables de l’administration déclarent que plus est à venir.
Le continent, dont les dirigeants ont souvent le sentiment d’avoir été négligés par les principales économies, reste crucial pour les puissances mondiales grâce à sa population en croissance rapide, de ses ressources naturelles importantes et d’un bloc électoral important aux Nations Unies. L’Afrique reste aussi d’une grande importance stratégique bien que les États-Unis recalibrent leur politique étrangère en se concentrant davantage sur la Chine – ce que le gouvernement Biden considère comme le plus important adversaire économique et militaire des États-Unis.
Toutes les activités liées au sommet ont été suscitées par la Chine. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a annoncé que les États-Unis devraient “respecter la volonté du peuple africain et prendre des mesures concrètes pour aider le développement de l’Afrique, au lieu de salir et d’attaquer sans relâche d’autres pays”, une référence apparente à la Chine.
Wang a annoncé lors d’un briefing mercredi qu’il est de la “responsabilité commune de la communauté internationale de soutenir le développement de l’Afrique”. Mais il a également ajouté : “L’Afrique n’est pas une arène de confrontation entre grandes puissances ou une cible de pressions arbitraires de la part de certains pays ou individus”.
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La vice-présidente Kamala Harris a ouvert le sommet mardi en mettant en lumière la population jeune de l’Afrique – engendrant valoir que la démographie du continent le conduira inévitablement à devenir un acteur mondial clé dans les décennies à venir. Elle a annoncé que le gouvernement investirait 100 millions de dollars supplémentaires pour étendre l’Initiative des jeunes leaders africains.
Environ 60 % de la population africaine a moins de 25 ans et la population jeune devrait atteindre 80 % d’ici 2050.
Le conflit sur le continent était au centre des réunions du secrétaire d’État Antony Blinken mardi avec les dirigeants de l’Éthiopie, où un accord de paix fragile est en cours dans la région agitée du nord du Tigré, et de la République démocratique du Congo, dont la région orientale est impliqué dans des violences impliquant des groupes rebelles nationaux et d’autres soutenus par le Rwanda voisin.
Pendant la rencontre de Blinken avec le président congolais Félix Tshisekedi, le département d’État a annoncé qu’il avait averti que les opérations militaires transfrontalières devaient être coordonnées avec la mission de maintien de la paix de l’ONU sur place, et a exhorté la mise en œuvre immédiate d’un accord de cessez-le-feu de novembre qui appelait à la fin du soutien de l’État à groupes d’insurgés.
Avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, Blinken a félicité le gouvernement pour les mesures qu’il a prises pour améliorer les conditions humanitaires au Tigré conformément à un accord de paix signé le mois dernier. Mais il a aussi “exhorté à une mise en œuvre accélérée de l’accord et à l’accès aux zones de conflit par les observateurs internationaux des droits de l’homme”.
Blinken a annoncé à Abiy qu’il y avait un “besoin urgent” pour les forces érythréennes de quitter la zone éthiopien. L’Érythrée, qui a envoyé des troupes pour aider l’Éthiopie à réprimer une rébellion au Tigré, est l’une des rares nations africaines à ne pas avoir été invitée au sommet.
Le jeudi sera consacré à des discussions de haut niveau entre dirigeants. Le président Biden ouvrira la journée par une session sur le partenariat avec la vision stratégique de l’Union africaine pour le continent.
L’écrivain d’Associated Press, Matthew Lee, a contribué à ce rapport.