L’agence archéologique du pays, l’INRAP, en partenariat avec l’Université de Toulouse, a découvert qu’un corps appartenait à un grand prêtre, tandis que l’autre était un jeune homme aisé surnommé “l’inconnu illustre”.
Il a été enterré avec une “couronne de fleurs”.
Une plaque fixée au sommet du cercueil du grand prêtre l’identifiait comme Antoine de la Porte.
Surnommé le “Canoine du Jubilé”, il mourut en 1710.
Il a été enterré à environ 20 centimètres sous terre, tandis que l’homme aristocratique était à plusieurs mètres de profondeur, indiquant que les deux cercueils ont été enterrés à des moments différents.
La dépouille de Porte était dans un état incroyable, a indiqué l’INRAP dans une déclaration.
“Tous ses ossements sont conservés de même que les cheveux et les poils de barbe. Plus rare, les archéologues ont collecté des restes textiles”, précise-t-il.
“Pour les archéologues et les anthropologues, cette identification rare permettra de confronter sa biographie aux observations de ses restes osseux.”
L’agence s’efforce d’identifier l’étranger, qui “reste anonyme pour le moment” – bien que quelques indices suggèrent qui il aurait pu être.
Son squelette révèle qu’il s’agissait d’un homme entre 25 et 40 ans.
La spéculation monte, il pourrait avoir été un chevalier car ses restes montrent qu’il était un cavalier avec “une activité physique marquée des membres supérieurs”.
“Le sarcophage semble avoir été moulé sur le corps du défunt”, précise l’INRAP.
“Comme révélé par une caméra endoscopique, le cercueil contenait des restes du linceul de même que de nombreux restes de feuilles et de fleurs au niveau du crâne, certainement une couronne de fleurs.
« D’autres feuilles ont été trouvées au niveau de son abdomen.
“Son traitement funéraire diffère radicalement du chanoine de La Porte et suggère un statut aristocratique.
“En effet, si tous les ossements sont conservés, le crâne est scié, ce qui indique un traitement mortuaire différent : il a été embaumé, cela sera peut-être confirmé par l’analyse du feuillage qui comporte un certain nombre de plantes odorantes.”
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Les deux sarcophages ont été retrouvés pendant travaux de restauration plus tôt cette année, après la destruction du célèbre monument par un incendie en avril 2019.
Quelques jours après l’incendie, les enquêteurs de la police de Paris ont affirmé qu’ils pensaient qu’un court-circuit électrique était certainement à l’origine de l’incendie.
Les enterrements en cercueil de plomb étaient une pratique réservée à l’élite.
