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Un agent des services de renseignement libyens soupçonné d’avoir fabriqué la bombe qui a provoqué exploser le vol Pan Am 103 au-dessus de Lockerbie, en Écosse, en 1988, tuant 270 personnes, a comparu devant un tribunal fédéral à Washington avant d’être officiellement inculpé.
Abu Agila Mohammad Mas’ud Kheir Al-Marimi a comparu devant un tribunal de Washington près de 34 ans après qu’une bombe à bord du Boeing 747, qui volait de Londres à New York, a tué les 259 personnes à bord et 11 au sol.
“Je ne peux pas parler avant d’avoir vu mon avocat”, a affirmé Mas’ud au juge d’instruction américain Robin Meriweather, s’exprimant par l’intermédiaire d’un interprète.
Mas’ud, qui aurait avoué ses crimes à un responsable libyen des forces de l’ordre en septembre 2012, est apparu quelques jours seulement après avoir été capturé en Libye.
Mas’ud, qui semblait boiter, est l’une des trois personnes qui, ont rapporté les forces de l’ordre américaines et britanniques, ont été impliquées dans l’attentat.
“D’innombrables familles ne se sont jamais complètement remises de ses actes”, a affirmé le procureur Erik Kenerson au tribunal.
Il a affirmé que le gouvernement ne demanderait pas la peine de mort, de sorte que la peine maximale disponible serait la prison à vie.
La police sur les lieux après l’attentat de Lockerbie en 1998. Photo : AAP
En 1991, deux autres agents des services de renseignement libyens, Abdel Baset Ali al-Megrahi et Lamen Khalifa Fhimah, ont été inculpés dans l’attentat à la bombe.
Lors d’un procès écossais devant un tribunal de Camp Zeist aux Pays-Bas, Megrahi a été reconnu coupable de l’attentat à la bombe en 2001 et a été emprisonné à vie.
Il a ensuite été libéré parce qu’il souffrait d’un cancer et est décédé chez lui à Tripoli en 2012.
Fhimah a été acquitté de toutes les charges, par contre les procureurs écossais ont soutenu que Megrahi n’avait pas agi seul.
Le neveu de Mas’ud, Abdulmenam Marimi, a affirmé que des hommes armés se sont rendus au domicile de sa famille à Tripoli à la mi-novembre et ont emmené la marque de bombes accusé.
Mas’ud y séjournait depuis qu’il avait été libéré de détention l’année dernière. Il avait été emprisonné à la suite du soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011 contre le dirigeant autocratique libyen Mouammar Kadhafi pour avoir joué un rôle dans l’ex gouvernement.
La famille n’a appris qu’il avait été transféré aux États-Unis que lorsqu’ils l’ont vu aux informations, a affirmé Marimi.
Le gouvernement libyen d’unité nationale, l’administration internationalement reconnue à Tripoli, n’a fait aucun commentaire sur le transfert de Mas’ud.
Cela dit, ses rivaux politiques l’ont accusé de l’avoir illégalement remis à Washington pour obtenir son soutien dans l’impasse actuelle de la Libye sur le contrôle du gouvernement.
La famille a aussi déposé une plainte officielle auprès du procureur général de la Libye a propos le transfert de Mas’ud aux États-Unis, a affirmé Marimi.
Au moment de l’attentat à la bombe, les enquêteurs américains ont découvert des preuves que l’un des suspects possibles s’appelait “Abu Agela Masud” mais n’ont pas été en mesure de le déterminer, d’après une déclaration sous serment d’un agent du FBI à l’appui de la plainte pénale du gouvernement. .
Mas’ud n’a été officiellement inculpé par les États-Unis qu’en 2020, date à laquelle ils ont découvert de nouvelles preuves révélant qu’il avait apparemment avoué ses crimes à un responsable de l’application des lois libyen.
Stephanie Bernstein, dont le mari Mike Bernstein est mort dans l’attentat à la bombe, est vice-présidente d’un groupe familial, Victims of Pan Am Flight 103, qui a provoqué pression pour l’arrestation de Mas’ud.
“Il est le premier responsable de le décès de mon mari à être jugé sur le sol américain”, a-t-elle déclaré.
“C’est un vieil homme qui a causé la mort d’un nombre énorme de personnes et c’est ce qui aurait dû se passer il y a longtemps.”
– AAP