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Les visiteurs de Bali ne seront pas mis en danger par le code pénal indonésien récemment ratifié, a affirmé le gouverneur de l’île, écartant les craintes que des lois révisées comprenant des articles criminalisant les relations intimes hors mariage puissent effrayer les touristes de ses côtes.
Le parlement indonésien a adopté quelques jours auparavant le projet de loi controversé qui interdit aussi la cohabitation entre couples non mariés.
Cherchant à rassurer les visiteurs, le gouverneur de Bali, Wayan Koster, a noté dimanche dans une déclaration que les nouvelles lois, qui entreront en vigueur dans trois ans, ne devraien être poursuivies qu’en cas de plainte d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant.
Ceux qui “visitent ou vivent à Bali n’auraient pas à s’inquiéter de l’entrée en vigueur du Code pénal indonésien”, a-t-il déclaré.
Le gouverneur a affirmé que les dispositions du code pénal sur cette question avaient été modifiées par rapport à une version antérieure plus stricte afin “d’offrir une meilleure garantie de la vie privée et du confort de chacun”.
“Aucune vérification de l’état civil pendant l’enregistrement”
Le gouvernement de Bali garantirait “qu’il n’y aura aucune vérification de l’état civil pendant l’enregistrement dans les hébergements touristiques, tels que les hôtels, les villas, les appartements, les maisons d’hôtes, les lodges et les spas”, a affirmé Wayan.
Wayan a aussi nié ce qu’il a qualifié de ” canular ” d’annulations de vols et de réservations de chambres d’hôtel, ajoutant que les informations des agents de voyages, des voyagistes et des voyagistes, de même que des compagnies aériennes, montraient le nombre de personnes qui se rendraient à Bali de décembre à mars. avait augmenté.
Bali est le centre du tourisme en Indonésie et l’association du tourisme cible les arrivées étrangères sur l’île à prédominance hindoue pour atteindre des niveaux pré-pandémiques de six millions par an d’ici 2025.
Nouveau code “contre-productif” pour le tourisme
Après de nombreuses années d’élaboration, les législateurs ont salué l’adoption du code pénal en tant qu’une refonte indispensable d’un vestige de la domination coloniale néerlandaise. Les responsables déclarent qu’il tend à défendre les «valeurs indonésiennes» dans le plus grand pays à majorité musulmane du monde.
Mais Maulana Yusran, chef adjoint du conseil de l’industrie touristique indonésienne, a affirmé quelques jours auparavant que le nouveau code était “totalement contre-productif” à un moment où l’économie et le tourisme commençaient à se remettre de la pandémie.
Les Nations Unies ont aussi exprimé leur inquiétude face aux menaces aux libertés civiles posées par le code pénal, qui comprend aussi des lois qui érigent en infraction l’insulte au président, au drapeau national et aux institutions de l’État.
-Reuters