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Des manifestants serbes dans le nord du Kosovo ont bloqué les routes principales pour une deuxième journée à la suite d’un échange nocturne de coups de feu avec la police après l’arrestation d’un ancien policier serbe, au milieu d’une montée des tensions entre la minorité serbe et les autorités.
Ces dernières semaines, les Serbes du nord du Kosovo, foyer du nationalisme serbe, ont rencontré des tentatives de Pristina qu’ils considèrent comme anti-serbe avec une résistance violente.
EULEX, la mission de l’Union européenne chargée de patrouiller dans le nord du Kosovo, a annoncé qu’une des patrouilles de véhicules blindés avait aussi été attaquée par des manifestants samedi soir.
“Une grenade assourdissante a été lancée sur une patrouille de reconnaissance EULEX la nuit dernière près de Rudare”, a annoncé la mission de l’Union européenne dans une déclaration. l’homme a affirmé que personne n’a été blessé.
Exode des Serbes des forces de police
Les dernières protestations ont débutées par l’arrestation d’un ancien policier samedi, qui faisait partie d’un exode de Serbes de la force le mois dernier après que Pristina a annoncé qu’il appliquerait une loi obligeant les Serbes à supprimer les anciennes plaques d’immatriculation datant d’avant 1998- 99 soulèvement de la guérilla qui a conduit à l’indépendance.
Pour une deuxième journée dimanche, des camions et d’autres véhicules lourds ont bloqué plusieurs routes principales dans le nord du Kosovo qui mènent à deux points de passage frontaliers avec la Serbie. Les deux passages à niveau ont été fermés à la circulation.
Tard samedi, la police du Kosovo a essuyé des tirs à différents endroits près d’un lac bordant la Serbie. La force a annoncé qu’elle devait riposter en état de légitime défense et qu’aucun blessé n’a été signalé dans l’immédiat.
“Les barricades de criminels masqués dans le nord doivent être retirées tout de suite”, a annoncé Kurti dans une déclaration, ajoutant que son gouvernement était en contact avec la mission de maintien de la paix de l’OTAN qui compte plus de 3000 militaires sur le terrain.
Les plaques d’immatriculation déclenchent des troubles
La police de Pristina a annoncé que l’ex policier Dejan Pantic avait été arrêté pour avoir prétendument attaqué des bureaux de l’État, brisé les fenêtres des bureaux de la commission électorale, de même que des policiers et des responsables électoraux mardi.
Les maires serbes des municipalités du nord du Kosovo, de même que des juges locaux et quelque 600 policiers, ont démissionné le mois dernier pour protester contre la décision du gouvernement de remplacer les plaques d’immatriculation émises par Belgrade par celles émises par Pristina.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a annoncé que son pays demanderait à la mission de maintien de la paix de l’OTAN, la KFOR, de laisser la Serbie déployer des troupes et des policiers au Kosovo, bien qu’il ait reconnu qu’il n’y avait aucune chance d’obtenir une autorisation.
« Nous ne recherchons pas le conflit, mais le dialogue et la paix. Mais soyons clairs : la République du Kosovo se défendra – avec force et détermination », a annoncé Kurti en réponse aux commentaires de Vucic.
Le Kosovo a annoncé son indépendance de la Serbie en 2008 avec le soutien de l’Occident, à la suite d’une guerre de 1998-99 dans laquelle l’OTAN est intervenue pour protéger le Kosovo à majorité albanaise.
-Reuters