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La capsule Orion sans équipage de la NASA se précipite dans l’espace durant la dernière étape de retour de son voyage autour de la lune et retour, concluant la mission inaugurale du programme lunaire Artemis 50 ans jour pour jour après le dernier alunissage d’Apollo.
La capsule Orion en forme de boule de gomme, transportant un équipage simulé de trois mannequins câblés avec des capteurs, devait sauter en parachute dans l’océan Pacifique dimanche près de l’île de Guadalupe, au large de la péninsule mexicaine de Basse-Californie.
Orion approchait de la fin de sa mission de 25 jours moins d’une semaine après être passé à environ 130 kilomètres au-dessus de la Lune lors d’un survol lunaire et environ deux semaines après avoir atteint son point le plus éloigné dans l’espace, à près de 434 500 km de la Terre.
Après avoir largué le module de service abritant son système de fusée principal, la capsule devait rentrer dans l’atmosphère terrestre à 39 400 km/h – plus de 30 fois la vitesse du son – pour un plongeon fougueux de 20 minutes vers l’océan.
Orion a décollé le 16 novembre du Kennedy Space Center à Cap Canaveral, en Floride, au sommet de l’imposant système de lancement spatial (SLS) de nouvelle génération de la NASA, désormais la fusée la plus puissante au monde et la plus grande jamais construite par la NASA depuis Saturne V de l’ère Apollo .
Le premier voyage SLS-Orion a lancé le programme successeur d’Apollo, Artemis, visant à ramener les astronautes sur la surface lunaire cette décennie et à y établir une base durable comme tremplin vers la future exploration humaine de Mars.
Par coïncidence, le retour sur Terre d’Artémis I s’est déroulé à l’occasion du 50e anniversaire de l’alunissage d’Apollo 17 de Gene Cernan et Harrison Schmitt le 11 décembre 1972. Ils étaient les derniers des 12 astronautes de la NASA à marcher sur la lune pendant un total de six missions Apollo à partir de 1969.
Comparé à Apollo, né de la course à l’espace américano-soviétique de l’époque de la grande guerre, Artemis est plus axé sur la science et à large assise, recrutant des partenaires commerciaux tels que SpaceX d’Elon Musk et les agences spatiales d’Europe, du Canada et du Japon.
Il marque aussi un tournant majeur pour la NASA, redirigeant son programme de vols spatiaux habités au-delà de l’orbite terrestre basse après de nombreuses années axées sur les navettes spatiales et l’ISS.
-Reuters