L’attaquant de l’équipe iranienne à la coupe du monde, mais Mehdi Taremi a affirmé que l’équipe d’Iran ne subirait aucune pression de la part de son gouvernement pour avoir choisi de s’abstenir de chanter l’hymne national, lors de son premier match en coupe du monde 2022.
En effet, les Iraniens avaient refusé de chanter une nationale avant leur défaite 6-2 faces à l’Angleterre, en soutien aux manifestants antigouvernementaux de leur pays.
La mort, le 16 septembre, de la jeune Mahsa Amini, alors qu’elle était aux mains de la police des mœurs, a mobilisé une société déjà révoltée, qui continue de s’opposer au régime en place.
Depuis la mort de Mahsa Amini, une étudiante de 22 ans, lors de sa détention par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre, les manifestations se poursuivent à travers tout l’Iran et l’équipe nationale iranienne a tenu à participer, à sa façon aux manifestations.
“Je n’aime pas parler de questions politiques, mais nous ne subissons aucune pression”, a déclaré Taremi lors d’une conférence de presse avant le deuxième match du groupe B de l’Iran contre le Pays de Galles vendredi.
“Je savais que ce genre de question allait être posé mais quoi que je dise, ça n’aura pas d’importance parce que certaines personnes écriront ce qu’elles voudront écrire”, a-t-il ajouté.
“Je préfère donc ne parler de questions politiques qu’en privé ou sur mes propres réseaux sociaux”.
Taremi, qui a marqué les deux buts de l’Iran lors de la lourde défaite face à l’Angleterre, a déclaré : “Nous sommes venus jouer au football, pas seulement nous mais tous les joueurs ici au Qatar…Moi-même et des milliers de personnes comme moi avons le pouvoir de changer les choses”.
L’entraîneur iranien Carlos Queiroz a également déclaré qu’il ne pensait pas que le sport et la politique devaient se mélanger.
Nous ne voulons pas mélanger ce genre de problèmes à un moment où nous jouons au football, a déclaré l’entraîneur portugais expérimenté.
La répression continue: Ce jeudi, c’est un célèbre footballeur local qui a été arrêté par les autorités iraniennes : Voria Ghafouri, attaquant du Foolad FC en D1 iranienne, accusé d’avoir « insulté et sali la réputation de l’équipe nationale et de s’être livré à de la propagande » contre l’Etat, a affirmé l’agence de presse iranienne Fars.