Le candidat à la présidentielle brésilienne, Lula, est revenu de très loin pour défier l’actuelle président du pays.
Pour rappel, le dirigeant brésilien qui était en prison durant le dernier scrutin présidentiel en 2018, n’avait même pas le droit de voter.
“Lula était très actif politiquement en prison”, affirme Claudio Couto, chercheur à la Fondation Getúlio Vargas (FGV).
Le politologue évoque les “instructions” données depuis Curitiba à la présidente du Parti des travailleurs (PT), Gleisi Hoffmann, les visites récurrentes du candidat du PT, Fernando Haddad, ou encore les venues de politiciens étrangers (parmi lesquels notamment Jean-Luc Mélenchon).
Le détenu Lula a continué de “négocier et mettre en place des alliances”.
Il faisait de la politique comme d’habitude”, souligne Claudio Couto. Il ne s’est pas arrêté de l’être en prison”.
Lula est désormais l’adversaire principal du président sortant dans le but d’entamer un troisième mandat à la tête du Brésil.
Le président controversé Jair Bolsonaro, se voit devancer dans les sondages par son ennemi juré Lula, ce qui le pousse à plus de combativité que jamais pour rester à la tête du pays, après quatre années de mandat loin d’avoir fait l’unanimité.
Ce président dont le style ressemble fort à celui de son ancien homologue américain, Donald Trump, a multiplié les attaques contre les institutions, de la même manière que l’ex-président américain, s’en est également pris avec virulence à la cour suprême, et n’a pas innové du style de Trump en remettant en cause un système électoral qui ne lui est pas acquis.
Très critique des médias traditionnels et refusant les conférences de presse, Bolsonaro préfère s’adresser à son électorat directement depuis son compte des réseaux sociaux.